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Macenta : les voiries de la commune urbaine dans un état piteux

Les voiries de la commune urbaine de Macenta, ville située dans la région forestière, sont dans un état de dégradation très avancée. Un pire cauchemar pour les usagers et citoyens de cette cité forestière. Ces voiries qui n’ont pas connu d’entretien depuis plus d’une décennie sont de nos jours quasiment impraticables. Le maire a, pour sa part, annoncé le démarrage en ce mois d’octobre, des travaux de bitumage de 11 km promis par les autorités de la transition.

« L’état de nos routes est très mauvais. Nous ne sommes pas du tout contents pour ça. Parce que si nous imaginons qu’il y a eu des casses partout dans l’optique de la récupération des domaines de l’Etat, pour élargir la route mais rien n’a été jusqu’ici fait pour réparer ces dégâts. Il n’y a eu aucune activité effectuée sur le terrain. Il faut que les nouvelles autorités prennent leur responsabilité par rapport à ça, afin de mettre nos routes dans les meilleures conditions », avance Daniel Koïkoï Guilavogui.

Abondant dans le même sciage, Pévé Guilavogui, un conducteur de Taxi-moto déplore le fait que les gens préfèrent marcher que d’emprunter les taxis à cause de l’impraticabilité des voiries urbaines. « Nos routes sont mauvaises ici. Les gens préfèrent marcher plutôt que de prendre la moto. Donc on ne trouve presque pas de passagers. Aucune route n’est bonne. Si tu ne fais pas attention, tu risques de tomber. Les maisons ont été cassées au bord de la voirie, mais rien n’est fait pour remettre la route en bon état», a-t-il déploré.

Cet état défectueux des voiries urbaines représente un véritable calvaire pour les usagers, notamment les conducteurs de mototaxis.

« Nos routes sont très mauvaises actuellement. Nous ne pouvons même pas conduire nos engins. Nos motos sont tout le temps salles et ça consomme trop de carburant. Il faut que l’Etat nous vienne en aide pour qu’on quitte dans cette merde », a plaidé Pascal Guilavogui.

« C’est un sentiment très amer que j’éprouve par rapport à l’état de nos routes. La route nationale est quand-même bien bitumée. Mais celles des quartiers ne sont pas du tout bonnes. C’est nauséabond. Pour se déplacer d’un quartier à un autre, c’est des difficultés. C’est bien de faire la route nationale mais il ne faut pas que les autorités oublient aussi celles des quartiers », a lancé Mory Doumbouya, un citoyen rencontré au marché de Macenta.

Interrogé sur la question, le maire de la commune urbaine de Macenta a rappelé qu’il a été sommé de quitter la commune par des citoyens mécontents face à cet état de fait, durant l’année 2020.

« Vous savez, le taux d’analphabétisme est tellement élevé ici. Et à un certain moment donné en 2020, il y a des jeunes gens qui se sont déplacés pour menacer la mairie. Ils ont fait sortir tous les travailleurs, et moi je leur ai dit que je suis démocratiquement élu. Je ne sors pas de mon bureau. Et je suis resté dans mon bureau, ils l’ont cadenassé. Il a fallu que M. le préfet ordonne à la police de venir ouvrir la mairie. Je lui ai dit de rester tranquille s’il plaît à Dieu je vais sortir de moi-même. C’est pour dire que toutes les promesses n’étaient pas honorées. Tout était basé sur la politique. Macenta était dans une oubliette », a-t-il flingué en suspense, avant d’annoncer que la ville vient de bénéficier de 11km de bitume.

A en croire le maire de Macenta, ces travaux démarreront en ce mois d’octobre. Il rassure en ces termes : « Ce gouvernement de transition n’est pas un gouvernement de promesse. Tout ce que ce gouvernement promet à sa population, ça sera toujours honoré. Bien avant le mois d’octobre, certains citoyens venaient s’enquérir si on aura le goudron en ce mois-ci. Je leur ai dit que ce bitumage aura lieu d’ici la fin de ce mois », a martelé Gnènègo Guilavogui, maire de la commune urbaine de Macenta.

Cependant, les citoyens gardent leur mal en patience.

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