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Lutte contre l’insécurité en Guinée : la police annonce la saisie d’un important « arsenal de guerre »  

Dans le cadre de la lutte contre le crime organisé, l’insécurité et les violences dont les taux prennent de plus en plus une proportion inquiétante, les services de sécurité guinéens viennent de procéder à une importante saisie d’armes de guerre à l’échelle du pays. C’est du moins, ce que le Directeur de la Police Judiciaire (DPJ) a révélé à la faveur d’une conférence de presse qu’il a conjointement donnée ce lundi 23 mars à Conakry avec le ministre de la Sécurité et du Directeur général de la police.

Dans son récit, le commissaire Aboubacar Fabou a commencé par l’intervention de ses services en marge des élections. Actualité oblige.

« Au cours de nos patrouilles ou nos interventions sur demande de la population menacée, des jeunes ont été trouvés porteurs d’armes de guerre… », a-t-il déclaré. Citant des zones comme Kakimbo, Jean-Paul II, Koloma… dans la commune de Ratoma, bastion de l’opposition qui ne s’est pas seulement contentée de boycotter le double scrutin de ce 22 mars. Mais s’est employée surtout à l’empêcher au compte des initiatives du front national pour la défense de la constitution (FNDC).

Plus loin, le directeur central de la police judiciaire fait une révélation sur une importante quantité d’armes de guerre que les services compétents auraient saisies depuis février dernier. Un véritable arsenal de guerre dont la description a dû nécessiter l’expertise d’un spécialiste en balistique.

En plusieurs étapes, le commissaire décline la trouvaille « d’armes de guerre de différents types notamment… des Kalachnikov, de AK-47 de fabrication d’origines diverses. »

D’après le patron de la DPJ, ‘’plus d’une vingtaine d’AK 47 ont été saisies à ce jour sur des civils en rapport avec certains éléments militaires… ».

Poursuivant, l’officier de police a parlé aussi « des armes collectives communément appelées FN », expliquant « qu’il s’agit d’armes à usage collectif que les gens appellent souvent mitrailleurs. « Des armes mitrailleuses » sur lesquelles le directeur de la DPJ s’est abstenus de donner tous les détails…

Ce qui ne l’empêche pas de donner des indices, informant que « ces armes-là sont le plus souvent utilisées sur des engins. Soit des véhicules… soit des hélicoptères ou à bord des navires. » Avant d’affirmer que le fait que ‘’ces armes se retrouvent dans les mains des civils et dans le contexte actuel de crise, de violences, interpelle forcément.

Natures et diversités des armes

La suite du récit n’est pas moins saisissant. « Nous avons une dizaine d’armes collectives et d’origines diverses. Certaines sont carrément étrangères de l’arsenal militaire guinéen », révèle-t-il.

Et d’expliquer que « ce sont des grenades de type antichar qu’on appelle des roquettes. Une bonne dizaine à l’état neuf et en plastique trouvées avec tout ce qui est nécessaire pour leur utilisation. Nous avons une dizaine de ces grenades en notre possession, saisie sur des civils qui déclarent les avoir reçues des mains de certains complices. »

Des armes d’origines mystérieuses et munitions en grand nombre

Parmi l’arsenal décrit par le commissaire Fabou, il y en a qui ne sont pas loin du mystère. « Nous avons trouvé d’autres modèles d’armes notamment des carabines qui n’ont jamais été identifiés, recensées par l’armée guinéenne », a-t-il confié.

Et de clore : « des munitions les caisses peuvent contenir 1500 cartouches… 31 caissettes saisies au cours de trois opérations de saisie d’armes… sur le territoire guinéen dans les mains des personnes qui étaient déjà suspectées. Des personnes étrangères… qui résident ici et qui sont en rapport étroit avec certaines complices qui assument des responsabilités à un certain niveau… », a déclaré le Directeur de la DPJ.

Des Guinéens et étrangers qui, selon le Commissaire Fabou, ne sont pas des simples « trafiquants ». Les armes ne servant pas à faire le commerce mais à tuer, soutient le patron de la DPJ avant d’annoncer une comparution pour toutes les personnes interpellées pour qu’elles répondent de leurs actes devant les juridictions compétentes.

« Nous ne sommes pas allés par quatre chemins. On a essayé d’abord de mettre main sur les armes mais aussi les personnes qui les détenaient… », précise-t-il.

En attendant le procès, dans l’opinion, on peut s’interroger sur l’existence ou pas de liens entre ce dossier et l’actualité politique du pays. Même si, le commissaire Fabou a insisté sur le fait de n’avoir pas cité le FNDC dans ses propos.

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