Au mois de juin 2018, devant les députés guinéens, à l’hémicycle, le Premier ministre Kassory Fofana, dans son discours de politique générale, avait déclaré que l’une des actions prioritaires de son gouvernement est la lutte contre la corruption et le détournement des deniers publics.
Dans une Lettre adressée au Vérificateur Général de Guinée, le chef du gouvernement a salué « (…) les premières actions…qui ont abouti aux résultats pertinents ». Ainsi, « dans la perspective de la poursuite de ce programme important », Kassory Fofana a obtenu l’aval du président de la République pour « enclencher des missions de vérification auprès d’un deuxième groupe d’établissements publics et parapublics ».
Selon M. Kassory, « la finalité de ces contrôles est d’une part de relever les irrégularités pour des fins de corrections et sanctions d’une part, et d’autre part, de s’assurer de la conformité de la gestion des établissements concernés avec le cadre juridique, financier et comptable régissant leur fonctionnement ».
Parmi les établissements publics et parapublics ciblés dans ce deuxième groupe figurent entre autres la Direction Générale des Douanes (DGD), la Direction Nationale des Impôts (DNI), l’Agence Nationale des Infrastructures minières (ANAIM), la Société Navale Guinéenne (SNG), le Patrimoine Bâti Public (PBP), la Société Guinéenne des Pétroles (SGP) et le Fonds National de Sauvegarde de l’Environnement (FNSE).
Il est important de préciser que cette Lettre adressée au Vérificateur Général de Guinée fait suite aux enquêtes déjà menées au niveau de l’Officie Guinéen de Publicité (OGP), de l’Office Guinéen des Chargeurs et à la Loterie Nationale de Guinée (LONAGUI) respectivement dirigées (à l’époque des faits) par Paul Moussa Diawara, Sékou Camara et Haidara Chérif. Rien que ces trois établissements publics et parapublics, les montants injustifiés avoisinent les 100 milliards de francs guinéens.
Actuellement, les trois directeurs cités ci-haut font tous l’objet de poursuite judiciaire de la part de l’Agent Judiciaire de l’Etat.