Une rencontre portant sur la relecture et la validation des textes d’application de la loi sur la prévention, la détection et la répression de la corruption et des infractions assimilées se tient actuellement à Conakry. Elle va durer deux jours. C’est le ministre de la Justice & Garde des Sceaux qui a procédé ce mercredi à l’ouverture de cette rencontre qui réunit les acteurs de la lutte contre la corruption. Outre les experts nationaux et internationaux, la rencontre de Conakry réunit les représentants des structures nationales et internationales impliquées dans la prévention et la lutte contre la corruption. L’objectif est de contribuer au renforcement du cadre juridique et institutionnel de la Guinée en matière de prévention et de lutte contre la corruption.
Pour Me Checik Sacko, « …nous devons tous nous mobiliser pour engager une lutte féroce contre la corruption qui existe dans notre pays et dans la sous-région ». Mais, soutient-il, la corruption est liée à la nature humaine. Car, elle existe en France, aux Etats-Unis, etc. Seulement, précise Me Sacko, ces pays-là « ont des textes bien ficelés » et leur application ne souffre d’aucune entorse. C’est pourquoi, la sanction tombe automatiquement quel que soit le statut du mis en cause.
Parlant des efforts du gouvernement guinéen dans la lutte contre la corruption, Me Cheik Sacko estime que la convocation des directeurs généraux del’Office guinéen des chargeurs et celui des publicités est un exemple palpable. « J’ai donné des instructions au parquet de Kaloum, de traiter ce dossier jusqu’au bout. Politiquement, je l’assume. Il y a eu l’Inspection d’Etat, un expert-comptable indépendant qui ont travaillé dans ce dossier. Les magistrats ne sont pas des magiciens, ils n’inventent pas. On les rapporte les dossiers, c’est après qu’ils appliquent le code pénal », précise-t-il.
De son côté, le directeur national de la Législation, Mohamed Lamine Kaba, estime qu’il « s’agit fondamentalement de trois textes importants. Le premier texte porte sur la déclaration du patrimoine par les personnalités autres que celles qui sont visées par l’article 36 de la Constitution ; le deuxième porte sur les attributions, fonctionnement et organisation de l’Agence nationale de lutte contre la corruption et le troisième porte sur les procédures de réception des plaintes, des dénonciations et la protection des lanceurs d’alertes. Je pense que chacun de nous est conscient du danger de la corruption dans notre société ».
Pour sa part, le Directeur Pays adjoint en charge des Opérations du PNUD Guinée, Titus Osundina, a remercié le gouvernement pour avoir de la lutte contre la corruption une de ses priorités.