En marge de la plénière de l’opposition tenue ce vendredi soir, le chef de file de l’opposition a dénoncé la non application de la majorité des recommandations issues de la dernière rencontre qu’il a eue avec le président Alpha Condé. Parmi ces recommandations, figurent le contentieux électoral, la mise en œuvre de l’accord politique du 12 octobre notamment l’adoption de la loi sur la CENI, l’audit et l’assainissement du fichier électoral avant l’organisation des prochaines élections législatives, la conduite des enquêtes et la mise en place des assistances financières pour les victimes des pacifiques.
« En ce qui concerne la CENI, la loi a été adoptée ce jeudi 05 juillet à l’assemblée nationale », souligne-t-il.
« Mais si d’ici une semaine, nous ne constations aucune volonté réelle de la part des autorités d’aller vers une solution juste et équitable en ce qui concerne le contentieux électoral, la mise en place des fonds nécessaires à l’indemnisation des victimes et à la conduite des enquêtes pour identifier les auteurs des crimes commis lors de nos manifestations pacifiques, nous allons reprendre nos manifestations de rue », annonce Cellou Dalein, le chef de file de l’opposition.
Revenant sur la loi relative à la commission électorale nationale indépendante (CENI) que viennent d’adopter les députés guinéens et qui a suscité assez de débats, le leader de l’UFDG a affirmé que c’est un consensus. « La loi a été adoptée mais auparavant, il y a eu beaucoup de discussions. Il y a des dispositions sur lesquelles au départ l’opposition était réservée, mais c’est un consensus qui comporte parfois des avancées et quelques petites faiblesses mais c’est comme ça la vie, on ne peut pas obtenir tout ce que l’on veut », dit-il.
« Sur la proposition de loi que nous avions introduite, rappelle-t-il, il s’agissait d’une Ceni technique ». « Malheureusement, au cours des discussions, nos partenaires ne souhaitaient pas une CENI technique et nous avons fait des concessions pendant les négociations pour avoir enfin une Ceni à cette période », a indiqué l’ancien premier ministre guinéen.