Poursuivies devant le tribunal de première instance de Lola pour une affaire de vol de 30 millions de francs guinéens par une dame nommée Nowai qui vit à Boukaria, dans la sous-préfecture de Kitinian, dans la préfecture de Siguiri, les deux jeunes filles âgées d’une vingtaine d’années ont nié en bloc cette affaire de vol de 30 millions de francs guinéens à Siguiri, tout en accusant la plaignante de les avoir contraintes à la prostitution.
« C’est elle qui m’a fait venir à Boukaria pour travailler parce qu’elle disait qu’elle est malade. Mais lorsque je suis arrivée, elle m’a dit ce qu’elle fait et c’est dans sa maison de débauche qu’elle ma logée. Elle a dit que je dois faire la prostitution. C’est alors que j’ai demandé mon retour à Lola. Chose qu’elle n’a pas accepté parce que craignant que je dévoile son secret », accuse l’une des accusées.
« Pour venir à Lola, nous ne l’avons pas informée mais avons pris le prix des préservatifs comme transport pour venir à Lola », a ajouté Mamy.
Pour sa part, Seny Goumou qui est venue derrière Mamy affirme n’avoir jamais vu une telle somme avec dame Nowai.
« Elle nous accuse sinon elle n’est pas dans une tontine là-bas. A la barre elle révèle qu’elles étaient contraintes à la prostitution et que tout le monde le savait. On est parti dans l’intention de travailler mais nous n’avons jamais vendu aucune chose là-bas. Devant le juge, Seny Goumou a cité des noms comme témoins qui savent qu’elles étaient contraintes à se prostituer ».
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Pour sa part Nowai, la tutrice a été appelée à la barre où elle a dit que les deux jeunes filles ont volé son argent d’une valeur de 30 millions de francs guinéens.
« Nous avons fait la tontine dont la présidente s’appelle Sény. Chaque dix jours, on donnait un million de francs guinéens. Un jour à mon absence, je suis venue trouver que Mamy avait pris ses habits et laisser ma valise ouverte. J’ai cherché partout les deux filles, je ne les ai pas trouvées à Boukaria, et qu’elles auraient plutôt envoyé l’argent en Guinée forestière », persiste dame Nowai.
A la question de savoir qu’est-ce qu’elles faisaient comme métier ? elle déclare que Mamy vendait de l’huile rouge et parfois du ragoût à la mine là où son mari travaille. Quant à Seny Goumou, qu’elle ne faisait rien.
Cette information a été démentie les deux jeunes filles qui ont affirmé haut et fort devant leurs parents qu’elles étaient employées dans la prostitution par la dame Nowai à Boukaria.
Vers 14 heures l’audience a été suspendue par le juge de paix pour que les témoins cités par les parties puissent témoigner dans cette affaire de vol de 30 millions de francs Guinéens, et Nowai a été placée en garde à vue.
L’audience doit reprendre le mardi 27 avril prochain à Lola.