À Lola, les 353 hectares de l’initiative présidentielle octroyés à la préfecture seraient abandonnés en pleine brousse, à la portée des termites, et d’autres rongeurs. Déjà les 35 premiers hectares en maturité depuis le mois d’octobre, sont envahis par les mauvaises herbes, qui ont étouffé le champ.
Lancine Camara, président du groupement qui s’occupe du champ a confié à notre reporter que tous les maïs du premier labour sont tombés.
« On ne se rend pas compte aujourd’hui s’il y a un champ ici. Les épis sont tombés à terre, les termites sont en train de manger, et on ne peut rien faire parce qu’on a eu l’autorisation de récolter. Nous qui sommes là, notre inquiétude est grande parce que les gens ont cédé des domaines et en contrepartie, ils devaient bénéficier d’un dédommagement. Mais la manière dont les champs sont, je suis vraiment inquièt », a-t-il déploré.
À Bekodou, le président de ce secteur a informé les autorités que les bœufs d’un éleveur sont allés brouter les champs. Les membres du groupement chargés de produire du maïs à la faveur de cette initiative présidentielle ont saisi le gouvernorat de N’Zérékoré, afin de les aider à sauver les cultures.
À lire aussi
Le maire de Gueasso plaide d’ailleurs pour que l’État puisse ordonner la récolte rapide des champs.
« Nous avons investi des sommes avec la communauté locale qui s’est mobilisée. Mais aujourd’hui le maïs est sec et nous n’avons pas l’autorisation d’abord », a-t-il rappelé.
Pour sa part Mory Fofana, vice-président du conseil préfectoral de développement affirme qu’il est primordial qu’on ne regarde pas les champs de l’initiative présidentielle se gâter.
Il faut donc une synergie d’action avec la communauté afin de trouver une solution rapide pour la récolte.