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Lola : les paysans déguerpis des flancs des monts Nimba en attente d’accompagnement

Les paysans qui cultivaient des lopins de terre sur les flancs du mont Nimba, le long du corridor qui abritent les chimpanzés, classés espèces protégées, dans la localité de Bossou, située dans la préfecture de Lola, dans le sud-est de la Guinée attendent des mesures d’accompagnement qui tardent à venir, a-t-on constaté sur place.

Ces déguerpis de Séringbara  et Nyon, sur injonction de l’institut supérieur  de recherche environnementale de Bossou  en vue  de pérenniser la vie des chimpanzés auraient en effet du mal à s’adapter à leur nouvel environnement que sont des plaines pauvres  en humus.

L’érosion répand des cristaux de fer du mont nimba  sur ces plaines de Bossou, ce qui fait qu’elles  ne sont pas  riches en humus.

Aboubacar Kéita, sous-préfet de Bossou plaide pour que le sort de ces paysans soit pris en compte.

Il faut noter que les cinq collines de Bossou  qui constituent le nid des chimpanzés  et les monts Nimba  sont classées comme patrimoine de l’humanité. Ce sont des domaines protégés pour la coupe des bois  et l’agriculture.

Ce qui fait que   les paysans qui y cultivaient ont été déguerpis. Des promesses ont été faites en faveur de leur accompagnement, s’ils s’organisaient en coopératives.

De l’aide qui va être affectée à des projets dans les secteurs de  l’élevage  et l’agriculture.

D’après le sous-préfet, cela va porter sur l’aménagement de la plaine de Layba  de 70 hectares  dont les travaux  ont commencé, avant d’être interrompus.

Pourtant selon lui, cette plaine aurait pu permettre aux habitants des districts de Nyon, Séringbara et Thuo de pratiquer l’agriculture dans des bonnes conditions.

Vu que ces zones manquent de terres cultivables. Ce qui oblige  certains habitants de dépendre du riz importé.

Car à Bossou l’accent est plutôt mis sur les cultures industrielles que sont le café,  l’ananas, la cola et les avocats.

Depuis six mois qu’il est à la tête de cette sous-préfecture, M. Aboubacar Keita dit se battre pour aider le monde paysan à s’en sortir, en interpellant les autorités compétentes, a-t-il confié à Guineenews.

Sur le plan sanitaire les huit activités planifiées par l’Unicef, à savoir les vaccinations, l’enregistrement des naissances, le dépistage des enfants malnutris, l’administration de la vitamine A et l’activité de « réco » ont pu être réalisées, selon lui.

Et  le ministère de la Santé  a envoyé 20 téléphones  pour accompagner ses aides-soignants dans leur activité.

Parlant toujours de la protection des enfants, la sous-préfecture de Bossou aurait bénéficié également des fonds pour accompagner les femmes, en faveur   d’une  déclaration publique de l’abandon  de l’excision et du mariage d’enfant.

Pour finir, le sous-préfet a tenu à mettre un accent sur la réconciliation entre les habitants. Car  il y avait des conflits dans certains districts  tels que Séringbara, Gbènèmou.

Bossou qui est aussi une  localité plus proche du Libéria que de Lola,  et tout comme les autres  sous-préfectures de Bounouma, Dieké ,Yalenzou et Bossou, peuplées essentiellement de Manon,  est signataire du pacte  de non-agression qui unit  les communautés Manon du Libéria à celles de la Guinée.

Pacte selon lequel,  « personne ne doit héberger  un ennemi. » Ce qui réduit les risques  de conflit.

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