Le district de Sayodou, situé à la lisière de la frontière guinéo-ivoirienne, dans la sous-préfecture de Guéasso, manque d’eau, de centre de santé et d’école, à cela s’ajoute son enclavement. Les populations de cette zone agricole par excellence à cause de la fertilité des sols, ont du mal à survivre en cette période de Covid19. Elles appellent donc les autorités compétentes à se pencher sur leur, afin que des vies soient épargnées.
L’ex vice maire de Gueasso, Daouda Fofana, fils fondateur de Sayodou que nous avons abordé autour du sujet, rappelle que ce village a été érigé en district en août 2017.
« Actuellement nous avons des secteurs qui ont été ajoutés au district mais qui ont refusé de se joindre à nous mais cela ne pose pas de problème majeur.
C’est la négociation qui doit continuer pour résoudre cela. Mais certains villages sont catégoriques. Aujourd’hui nous avons de sérieux problèmes dans notre district. Il n’y a pas de route. Cela est la première préoccupation, ensuite il n’y a pas de moyens de communication, pas de réseau téléphonique, je veux dire. On profite des réseaux perdus tels que les réseaux ivoiriens qui viennent en intermittence », campe Daouda Fofana.
Ajoutant que « celui qui parle de la santé et de la vie, doit parler de l’eau. Depuis la nuit des temps, nous puisions dans les ruisseaux qui sont autour du village et qui ne sont pas protégés ».
Au niveau de l’éducation, les choses ne sont pas non plus au point dans les écoles.
« Quand les enseignants sont multigradés, l’enseignement ne marche pas. Mettre deux classes dans une salle, c’est difficile, c’est une des tristes réalités de l’intérieur du pays, malheureusement. Au niveau sanitaire, c’est là que le bas blesse. Il n’y a pas de poste de santé dans ce district. Malgré la prolifération des maladies, il n’y a pas de centre de santé. Si un enfant est malade, il faut faire une vingtaine de kilomètres pour aller dans les autres districts, et souvent ça tourne mal », selon notre interlocuteur.
« Pour la consultation des femmes enceintes et leur accouchement dans cette localité, il faut faire des kilomètres, avant d’arriver au poste de santé le plus proche.
Vraiment nous souffrons beaucoup du manque de ses besoins primaires de la vie.
Nous sommes dans une zone agricole, pour preuve, un ministre de l’Agriculture s’est rendu ici à Soumaorosso pour aller présider le lancement de la campagne agricole dans le champ de Fassou Houmous », note Daouda Fofana.
« Nous produisons beaucoup de riz local, de maïs, du café, du cacao et de la banane.
Notre district est convoité par de nombreux guinéens, que ça soit des peuls de la moyenne Guinée, des malinkés de la Haute Guinée ainsi que les ressortissants de la Guinée forestière qui œuvrent dans l’agriculture dans ce district.
Nous demandons donc au gouvernement guinéen de nous venir en aide », a conclu Daouda Fofana.