La préfecture de Lola, réputée jadis pour sa pluviométrie abondante, où on enregistrait une longue saison des pluies de 10 mois sur 12 est aujourd’hui confrontée à une chaleur caniculaire avec une température moyenne de 37°. De nombreux citoyens se plaignent de ce climat torride qui en rajoute au mal être.
De nuit comme de jour, Lola vit au rythme d’une chaleur insupportable, obligeant des gens à dormir à la belle étoile où à même le plancher.
Le directeur préfectoral de l’environnement de Lola, Doré Fanghana que notre reporter a interrogé à propos met cette canicule sur le compte ‘’du changement climatique. Ce n’est pas seulement au niveau de la préfecture de Lola qu’on enregistre cette chaleur, c’est presque national et international », a-t-il souligné.
Ajoutant que « le changement climatique est lié au comportement des êtres humains. Il faut reconnaître que l’augmentation rapide de la population et la recherche de la nourriture poussent des gens à faire des champs, des usines, et cela conduit à la destruction de la forêt, qui connait surtout une exploitation abusive. Tout ça pourrait expliquer cette canicule», a justifié Doré Fanghana.
Il y a trop de feux de brousse au niveau de Lola, des cas de feux incontrôlés sont signalés un peu partout. Malgré les sensibilisations des services techniques des eaux et forêts.
« Il y a de cela plus de 20 ans de cela, il existait des grandes forêts dans la préfecture de Lola, mais malheureusement les exploitants industriels, artisanaux, la culture sur brûlis ont fait que ces forêts ont disparu, laissant place à la savane arborée », déplore notre interlocuteur.
Qui a saisi l’occasion pour interpeller les populations sur le phénomène de « changement climatique qui est devenu une préoccupation pour tout le monde. J’invite les populations de Lola à un changement de comportement vis-à-vis de la nature, la faune et la fleur, pour que nous puissions vivre paisiblement. »
Abordant la question de la désertification de la préfecture, surtout dans la partie nord où les dégâts causés par les travaux champêtres, la destruction des forêts par les exploitants industriels et artisanaux sont plus visibles, le directeur préfectoral de l’environnement suggère que des campagnes de reboisement soient entreprises pour limiter la casse.
« Vous avez constaté, c’est tout le monde qui a chaud comme en haute Guinée, la chaleur est caniculaire mais cette situation est dûe à notre comportement de nous les êtres humains, face à la nature », regretté Doré Fanghana.
« Je regrette le comportement de certains agents des eaux et forêts du CEGENS qui passent tout leur temps au barrage. L’utilisation du charbon de bois aussi contribue à la destruction de la forêt. Pourtant avant les autochtones ne connaissaient pas ça. C’est à travers les réfugiés que nos parents ont commencé et ils détruisent aujourd’hui la forêt », selon M. Doré.