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L’OIM initie un atelier de renforcement des capacités à l’intention des membres du CNLTPPA

Un atelier de renforcement des capacités des membres du Comité National de Lutte contre la Traite des Personnes et Pratiques Assimilées (CNLTPPA) en matière d’identification et d’assistance aux victimes de traite des êtres humains s’est ouvert ce mardi 6 octobre 2020, à Conakry.

Il est organisé par l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), et s’étendra sur trois jours. Une démarche qui s’inscrit en droite ligne dans le cadre des activités prioritaires du projet du JTIP mis en œuvre par l’OIM-Guinée en collaboration avec le CNLTPPA et financé par le gouvernement des Etats-Unis à travers le Bureau du Département d’Etat américain chargé du suivi et de la lutte contre la traite des personnes.

Le projet consiste à soutenir le gouvernement guinéen dans la lutte contre la traite des personnes et pratiques assimilées en renforçant les capacités et la coordination des acteurs nationaux impliqués, notamment le Comité National de Lutte contre la Traite des Personnes et Pratiques Assimilées.

Nombreux sont les modules à être programmés pour cet atelier durant lequel, la vingtaine de participants sera outillés en protection et assistances aux victimes, en importance de l’identification des victimes de traite, en technique de l’entretien individuel, au système de renforcement des victimes et mécanismes de coordination, technique de communication avec les médias, à l’élaboration d’une campagne de sensibilisation, mais aussi à l’élaboration des plans de réintégration des victimes de traite, cadres juridiques et institutionnels nationaux relatifs à la traite des êtres.

Dans son discours de circonstance, M. Abdoulaye Wone, représentant la Cheffe de mission de l’OIM-Guinée, a dit que l’objectif général du présent atelier vise à renforcer les capacités opérationnelles des membres du Comité National de Lutte contre la Traite des Personnes et Pratiques Assimilées afin de leur permettre de pouvoir proposer aux victimes identifiées la protection et la prise en charge adaptées auxquelles elles ont droit.

« Aussi, les membres du CNLTPPA formés auront la tâche d’assurer la mise en œuvre d’un processus continu de renforcement des capacités qui s’adresse aux acteurs sur le terrain intervenant dans les huit régions administratives, en particulier les ONG et les associations », a-t-il indiqué.

Mis en place en février 2017, le Comité National de Lutte contre la Traite des Personnes et Pratiques Assimilées est composé de 20 membres issus de 20 différentes structures, dont l’OPROGEM, le ministère de la Sécurité, l’Unicef, le ministère du Travail et des Lois sociales, ONG et le ministère de la Justice.

Mme Cissé Hadja Souadou Diallo, magistrat et Conseillère technique du ministre de la Justice Garde des Sceaux, assure la Vice-présidence CNLTPPA. En tant que représentante de la Justice au sein de ce Comité, elle dit s’occuper de tout ce qui concerne les décisions judiciaires réprimant la traite des personnes. Et, veille aux affaires jugées ou en instance qu’elle recense périodiquement en fait la récapitulation avant de rendre compte au Comité. C’est pourquoi elle se réjouit de la tenue de cet atelier qui permettra de passer au peigne fin tous les problèmes liés à la traite des êtres.

Officiant l’ouverture des travaux, le Ministre de la Sécurité et de la Protection Civile a félicité les différents membres de ce Comité qui, selon Albert Damantang Camara, font un travail énorme pour éradiquer la traite des personnes. Il a ensuite remercié les initiateurs, notamment le ministère du Travail et des Lois Sociales, le Département d’Etat américain à travers l’OIM qui finance cet atelier de formation.

« Parce qu’il va permettre de prendre en compte une dimension très importante de la lutte contre la traite, c’est-à-dire la gestion de l’après interpellation et de la protection des personnes qui sont victimes de traite. Vous savez, elles sont dans une situation, il est très difficile pour elle de dénoncer les auteurs de ces crimes et leur permettre de les confondre. Aujourd’hui, cet atelier va permettre de réunir les outils nécessaires à aller jusqu’au bout de la procédure pour qu’en fin, ce fléau soit un lointain souvenir. En tout cas, le président Alpha Condé a pris des mesures très fortes avec non seulement l’OPROGEM et la création justement de ce Comité pour lutter contre ce fléau. Et nous avons vraiment espoir qu’avec ce type d’initiative, nous arriverons à l’éradiquer », a évalué le Ministre de la Sécurité.

En dépit des normes juridiques nationales et internationales de protection en la matière, des centaines de milliers d’hommes, de femmes et surtout d’enfants sont exploités à travers le monde par des groupes organisés ou spécialisés dans le trafic de migrants et la traite des personnes. La Guinée n’est malheureusement pas en marge de cette pratique. Il importe donc de lutter contre le phénomène, afin de mettre un terme aux abus et à l’exploitation qui en résultent. C’est pourquoi il a été mis en place depuis février 2017 Comité National de Lutte contre la Traite des Personnes et Pratiques Assimilées.

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