« Le processus a été d’abord initié par le forum des femmes parlementaires. Un collectif de 85 députés a été constitué à cet effet. Nous avons été accompagnées en grand nombre par les hommes pour que cette loi soit votée le 2 mai 2019. Mais la loi n’a pas pu entrer en vigueur pour la simple raison qu’elle n’a pas été intégrée dans le Code électoral avant qu’on parte aux élections législatives.
Il y a tout un processus, il y a des textes de la CEDEAO sur la politique et la gouvernance, qui interdisent ses Etats membres de toucher leurs codes électoraux six mois avant n’importe quel scrutin. Nous étions pris par les délais locaux et nous ne pouvions plus toucher le code électoral. Nous nous sommes contentés des plaidoyers parce qu’il n’y a pas de mesures coercitives pour inviter les partis politiques en élaborant les listes de respecter les 50%, il n’y a aucune règle qui les oblige, donc tout dépendait de leurs bons vouloirs et les résultats vous les connaissez.
La représentativité des femmes au niveau du parlement a plutôt reculé. Au cours de la huitième législative, nous étions 26 femmes sur les 114 députés et pour cette neuvième législative, nous sommes au nombre de 20. La loi n’a pas pu entrer en vigueur parce qu’il y a avait tout un processus. Nous estimons qu’au niveau de la révision du code électoral à l’Assemblée nationale dans les semaines à venir, nous allons tout mettre en œuvre pour pouvoir inclure la loi sur la parité de la femme », a-t-elle promis.
Correspondant à Conakry, Guinée