Ceux qui se rendent à Kaloum par la route du Niger, via le Palais du Peuple, ont évidemment remarqué un fait nouveau, au carrefour Tombo : les feux tricolores ne fonctionnent plus, en ce lieu. Leur ‘’absence’’ est ressentie par tous. Ce qui perturbe fortement la circulation. Les milliers d’usagers qui empruntent cette voie, pour se rendre au centre-ville en subissent les effets, surtout, aux heures de pointe qui voient les encombrements se multiplier. Le carrefour devient alors une vraie zone de conflits, pour emprunter le jargon des experts en sécurité routière. Chaque usager veut s’arroger le droit de passage avant les autres, ce qui génère inévitablement, des désordres. Lesquels génèrent des bouchons inextricables qui débordent la rue et s’étalent jusqu’aux deux corniches nord et sud, situées sur les flancs. Cela oblige la police routière à s’activer intensément, pour réguler la circulation.
Malheureusement, voilà que jusqu’à présent, cette situation malheureuse est toujours d’actualité.
Depuis quand et comment, cela est-il arrivé ? Pour trouver les réponses à ces questions, nous avons, encore, pris langue avec M. Momo Sakho, qui traite des questions techniques de cet ordre. Il est chef du département Etudes, Planification, Evaluation et Statistiques à l’Agence Guinéenne de la Sécurité Routière (AGUISER). Voici, ce qu’il nous en dit :
« Je vous parle, au nom de ma collègue, madame Sessou Elisabeth Soumah, empêchée. C’est elle qui, en tant que cheffe du département Contrôle et Prévention Routière à l’AGUISER, est chargée de l’implantation, l’entretien et la réparation de la signalisation routière (verticale, horizontale et lumineuse), à l’échelle nationale.
C’est 16 février dernier, que les feux tricolores placés au carrefour Tombo, se sont éteints, lorsqu’un camion porte char, transportant des machines pour une société de la place et roulant de nuit, vers le Palais, a arraché́ les câbles des feux sémaphoriques. L’incident a causé́ de sérieux dommages à l’infrastructure. L’accrochage des câbles a entraîné la chute de deux poteaux du dispositif de signalisation, juste à l’intersection de Tombo. Ce qui a affecté les feux tricolores et les a mis hors d’état de fonctionnement.
L’impact sur la circulation a été immédiat : depuis lors, nous avons constaté un disfonctionnement dans la régulation du trafic. Les agents de la police routière font ce qu’ils peuvent, surtout, aux heures de pointe.
Notre service exprime ses profonds regrets pour ce malheureux incident et invite les usagers à garder patience. Les démarches sont en cours, pour le rétablissement rapide de ces feux tricolores. »
Pour la police routière de Kaloum, cet ‘’incident/accident’’ est dû au non-respect du gabarit requis, du point de vue hauteur. Infraction relevée à l’encontre du conducteur du porte char.
On nous apprend que ledit véhicule est assuré, (heureusement!). La prise en charge des réparations est déjà actée. Gageons que cela se concrétise, au plus vite. Pour le grand soulagement des usagers, mais aussi des policiers, qui se relaient à tout moment à cette intersection, pour réguler la circulation.
Fait curieux, à signaler : deux jours après cet incident, un autre camion de transport de marchandises, également, en provenance du port autonome, a arraché le reste des câbles qui pendaient au-dessus de la chaussée, avant de heurter les mêmes installations, que le porte char. Ce qui a ajouté aux dégâts, mais aussi à l’étonnement des riverains, qui relèvent le caractère très insolite de ce second accident.