Officiellement dissous, décapité avec ses responsables et emprisonnés et contraints à la clandestinité ou à l’exile, le Front National pour la Défense de la constitution (FNDC) trouve toujours des interlocuteurs à l’étranger. Notamment en Europe où son responsable de stratégie s’active avec à la clé des lobbys et une bataille médiatique sans merci contre le pouvoir militaire guinéen. Cela, pour rappeler constamment aux autorités actuelles qu’elles sont nées d’un coup d’Etat.
Dernier cas en date, selon le site Africa Intelligence, c’est celui de «l’élue au Parlement européen Marie Arena (qui) planche sur une résolution d’urgence portant sur les violations des droits de l’homme qui auraient été commises en Guinée par la junte du colonel Mamadi Doumbouya».
Dans sa publication, notre confrère informe que « …cette ancienne ministre fédérale belge cherche à convaincre deux groupes parlementaires de soutenir son projet afin d’atteindre une majorité ». Et d’expliquer «qu’en cas de succès, la résolution, non contraignante, devrait être soumis au vote après l’assemblée interparlementaire de l’organisation des Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique ((OEACP), soit à la mi-novembre, afin d’éviter l’envoi d’un signal négatif en amont de cet événement auquel plusieurs représentants guinéens devraient participer».
L’autre aspect à retenir dans cette publication, c’est le zoom sur Sékou Koundouno qui risque de donner des idées, même si sans conteste, ce jeune pèse de tout son poids pour donner du fil à retordre à la junte. En témoigne ce passage qui indique, «mobilisée sur le dossier guinéen depuis plusieurs années, Marie Arena s’emploie à recueillir des informations sur la situation du pays auprès d’ONG et d’organisation de la société civile, dont le front national pour la défense de la constitution (FNDC) ». Et «qu’elle est, à ce titre, en contact avec le responsable de la stratégie et de la planification, Sékoy Koundouno, qui fait office de numéro 1 du mouvement depuis l’incarcération du coordinateur national Foniké Mengué en mai ».
Ce n’est pas tout. Le même texte relève le fait que «Sekou Koudouno a récemment effectué un déplacement en France, où il a été reçu par Franck Paris, conseiller Afrique d’Emmanuel Macron, ainsi que par un groupe de députés de La France Insoumise (LFI)».
Une démarche qui peut être vue sous l’angle de la personnalisation d’une organisation dont le défi devrait être ailleurs par ces temps qui courent.