On ne parle mieux que de ce qu’on connait. Et l’écrivaine Kadiata Kaba, ce qu’elle sait le mieux, c’est sa culture. Sa motivation pour l’écriture s’explique par le constat selon lequel les femmes africaines, pour la plupart illettrées, souffrent constamment dans leurs foyers. Elles sont victimes de blessures morales et physiques à elles infligées par leurs conjoints.
Ne détenant certainement pas la science en matière de gestion des foyers, elle a essayé à mon humble niveau d’apporter sa petite contribution au combat mené par les prédécesseurs pour l’épanouissement de la femme. Elle le fait dans un roman intitulé « Confessions sous les tropiques ».
Dans cet ouvrage paru chez les éditions L’Harmattan-Guinée, l’auteure présente l’héroïne du roman sous l’appellation de Sally, qui décide de venir en Guinée pour passer la fête de Tabaski à Karifamoriah, le village de son père, situé au cœur de la savane guinéenne.
Une nuit, sa cousine Marietta lui téléphona pour lui demander de venir au chevet de sa tante Gnamankoro alors hospitalisée depuis des mois à Conakry.
Sally comprit que c’était un stratagème pour l’attirer dans les bras de Soumaïla, le fils de Gnamankoro. Pour le bonheur de sa fille Reina, Sally répondit positivement à la demande de Marietta.
Sa fille avait besoin de soins médicaux et n’en avait pas les moyens. Cette aventure conduisit la jeune femme au Sénégal où elle rencontra Youssef, le frère jumeau de l’assassin de son petit ami à Lagos et père de sa fille. Commence alors, pour elle, une véritable vengeance.
Confessions sous les tropiques est donc d’une histoire gravitant autour de trois principaux concepts : violences conjugales, fécondité et viol. Des faits plus que persistants dans les sociétés africaines. Toute chose qui emmène Mme Kaba à se demander si la femme africaine doit-elle être en marge de l’évolution de la société.