L’intersyndicale de l’éducation ( FSPE , SLECG , SNE) a suivi avec une attention soutenue la sortie médiatique de la CNTG via son instructeur syndical Oumar Guissé précisément dans les colonnes de Guineenews dans un article Intitulé : La CNTG répond à Michel Pépé Balamou du SNE et salifou camara de la FSPE. publié le jeudi 17 Février 2022 à 19h 19 mn par Magnalen Traoré.
Dans sa communication , le camarade instructeur syndical Oumar Guissé , dans un langage modeste teinté d’un peu d’humour, de colère et d’ironie a porté des accusations sur deux deux de nos camarades secrétaires généraux suite à une déclaration lue sur la télévision Espacetv dans son journal télévisé de 19h 45 du mercredi 16 février 2021 qui méritent des éclaircissements pour la crédibilité et l’image de ce média en ligne.
Parmi les pans de sa communication qui méritent des réponses, on peut relever entre autres :
1- << … induire en erreur l’opinion publique, mettre en mal la CNTG et l’opinion publique>>.
L’intersyndicale de l’éducation veut montrer au camarade Guissé qu’elle n’est pas composée de syndicalistes propagandistes mais professionnels qui ne transforment pas le combat syndical en un combat personnel et d’acharnement
2- << … un problème de formation syndicale>>.
Par ce propos , il veut montrer ici que les deux secrétaires généraux ont agi avec amateurisme et méconnaissance des lois nationales, conventions ,accords et traités internationaux.
L’intersyndicale de l’éducation n’a de leçon syndicale à apprendre de la CNTG. Personne n’a le monopole du savoir. Même un enfant de 6 ans peut apprendre des choses à un vieillard de 70 ans. Le savoir n’a pas d’âge. L’expérience s’acquiert dans la pratique. On ne naît pas savant syndical on le devient. Et d’ailleurs, en sa qualité d’instructeur syndical , dire à ses cadets qu’ils manquent de formation syndicale , est une insulte à sa propre conscience et ressemblerait à celle d’un père qui qualifie son propre fils de mal éduqué. Sincèrement, qui est mal formé ? ou qui a mal formé les jeunes syndicalistes. En clair ils n’ont pas assumé leurs responsabilités : celles de former la nouvelle génération syndicale afin d’assurer une bonne relève. D’où la 6ème fonction du syndicat : la fonction de relève. C’est pourquoi ils tiennent à s’éterniser à la tête des différentes organisations syndicales. On ne peut pas faire son temps , le temps de ses fils et de ses petits-fils.
3- << Des syndicalistes qui invitent le gouvernement à s’immiscer dans les affaires du syndicat….>>. Nous disons au camarade instructeur syndical Oumar Guissé que nulle part L’intersyndicale de l’éducation n’a invité le gouvernement à s’immiscer dans les affaires syndicales. Mais elle a invité Monsieur le Ministre du travail et de la fonction publique Monsieur Julien Yombouno a appliqué la Loi 2019/0027/AN notamment son article 39 qui stipule : << Tout Agent de l’État admis à faire valoir ses droits à la retraite perd d’office le droit d’appartenir à une organisation syndicale des Agents de l’État. >>.
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Sa centrale syndicale , la CNTG avait pris par à l’atelier d’élaboration et de validation de cette loi par la présence de son Secrétaire chargé des conflits et négociations camarade Bapathé Diallo. . On ne peut pas vouloir d’une doctrine et renoncer à ses principes. Ils sont pris à leur propre piège. Car 38 sur 42 des membres de leur bureau exécutif national sont à la retraite . Nul ne doit se prévaloir de sa propre turpitude. Il parle de conventions traités et accords internationaux, notamment les conventions 87 sur la liberté syndicale et la protection des droits syndicaux de 1948 , la convention 98 sur le droit d’organisation et de négociations collectives qui parlent des travailleurs et non des retraités. La preuve en est que le mouvement syndical guinéen n’a plus de représentant à Genève au BIT . Celui qui était là-bas est à la retraite et ne travaille plus au BIT.
Ensuite l’intersyndicale de l’éducation a invité Monsieur le Ministre du travail à veiller à ce que les retraités ne soient dans les conseils d’administration de la caisse nationale de sécurité sociale, la caisse nationale de prévoyance sociale des agents de l’Etat et l’institut national d’assurance maladie obligatoire.
Est-ce que demander à un Ministre du travail qui est le Ministre de tutelle des syndicats de faire appliquer une loi sociale à l’élaboration et la validation de laquelle sa centrale a pris part est une invite à une immixition de l’exécutif dans les affaires syndicales ? Est-ce que demander à un Ministre du travail et de la fonction publique qui joue le rôle d’arbitrage dans la composition des conseils d’administration des différentes institutions sociales de veiller à ce que des retraités ne soient dans ces conseils d’administration conformément à l’esprit de l’article 39 de la L0027 est une ingérence dans les affaires syndicales?
À titre d’exemple , l’article 10 du décret D/2014/ 256/ PRG/ SGG portant attribution , organisation et fonctionnement de l’institut national d’assurance maladie obligatoire ( INAMO) stipule : << Le conseil d’administration est désigné pour une durée de 3 ans renouvelable une fois. >>. Or le conseil d’administration sortant avait fait 7 ans ( 2 mandats et un ans de bonus).. Et ce sont les mêmes personnes d’ailleurs retraitées qui sont reconduites pour faire deux autres mandats. Quelle incohérence !! Allons-nous taire sur ça ? Alors nous s’abstenir d’interpeller le Ministre sur la violence de l’article de ce décret ? Soyons cohérents avec nous-mêmes.
4- Le camarade Guissé dit : << pas de limitation d’âge et de mandat dans le syndicat >>. L’intersyndicale de l’éducation invite cordialement le camarade instructeur syndical Guissé à ne pas déplacer le débat.
Les syndicats de l’éducation parlent de loi qui dit clairement qu’une fois à la retraite tout syndicaliste perd d’office le droit d’appartenir à une organisation syndicale des Agents de l’État. La loi est une règle générale, impérative et impersonnelle.. 38 sur 42 membres de leur bureau exécutif y compris leur secrétaire général sont à la retraite. Donc parler de 3e mandat dans ce contexte signifie que les 38 membres sont frappés par l’article 39 de la L0027 ne peuvent plus parler au nom des travailleurs en activité mais peuvent appartenir aux organisations syndicales des retraités dont une fédération dirigée par le camarade sylla RDA est affiliée à la CNTG sans oublier la COSATREG du camarade à la retraite Yamoussa Touré.
Si la CNTG veut, elle peut présenter un travailleur actif qui peut faire 10 mandats tant qu’il n’est pas admis à faire valoir ses droits à la retraite , l’intersyndicale de l’éducation ne trouvera aucune objection à cela. Mais s’arranger derrière les conventions , traités et accords internationaux qui sont des lois supranationales dont l’exercice est garanti par les lois nationales est une fuite en avant et un acte de mauvaise foi. Car la CNTG , en participant à l’élaboration et à la validation de cette loi L0027 n’avait jamais protesté officiellement contre son application. Et il ya de cela 4 ans que cette loi est en vigueur , elle n’avait jamais protesté officiellement contre son application Pourquoi sur les 225 articles de la L0027 ce n’est que le seul article 39 qui les dérange ?
Plaçons la défense des intérêts matériels et moraux des travailleurs au dessus de nos intérêt personnels.
Par l’intersyndicale de l’éducation ( FSPE SLECG, SNE)