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L’ex-capitaine du Syli, Morlaye Sylla ‘’Mazo’’ s’insurge contre une partie des nouveaux statuts de la Féguifoot

Quand on nous sollicitait à partir de l’extérieur, pour venir défendre les couleurs nationales, aucun article n’avait sa place

Sa candidature au sein du Comité exécutif a été, dit-il, par deux fois rejeté par les commissions électorales, depuis le règne de feu Aboubacar Bruno Bangoura et récemment avant la mise en place du CONOR.

Dans cette interview qu’il a bien voulu accorder au site électronique Guineenews, Morlaye Sylla ‘’Mazo’’ monte au créneau et appelle à la réunification de la famille sportive guinéenne sans exclusion. Il demande à être rétabli dans ses droits.

Lisez !

Guineenews : vous dites être très en colère, au vu de la reconduction dans les statuts de la Fédération Guinéenne de Football (Feguifoot) d’un article, qui a toujours occasionné le rejet par deux fois de votre candidature pour accéder au Bureau exécutif de la Fédération. Peut-on avoir des explications à propos ?

Morlaye Sylla ‘’Mazo’’ : avant toutes réponses à cette question qui est la bienvenue, je demande humblement à la famille du football guinéen, de laisser les querelles intestines de côté et de se mettre au travail pour le développement de notre football.

Les STATUS dont le Comité de Normalisation (CONOR) vient de soumettre à toutes les instances du football guinéen, représentent la même copie à quelques différences près, qui nous a causé des problèmes lors des dernières élections. Ces statuts existent depuis le temps de feu Aboubacar Bruno Bangoura.

Je dirais que ce sont des statuts qui sont taillés sur mesure, afin d’éliminer certaines personnes, certains Guinéens qui veulent venir dans la course pour le bonheur du football guinéen.

Guineenews : en clair, dites-nous qu’estce tout cela veut dire ?

Morlaye Sylla ‘’Mazo’’ : je vous dis tout d’abord que l’interprétation de ces statuts pose problème et il faut que le CONOR, tienne compte de beaucoup de facteurs pour éviter à l’avenir les frustrations des uns et des autres.

Je prends l’exemple sur moi et c’est un vécu qui s’est répété. Je vous apprends que j’ai entrepris en Guinée malgré que je réside en France. Je possède des habitations, une Entreprise ‘’KANIA ENTREPRISE’’, et une académie de football. Retenez aussi, que je suis membre du Bureau exécutif des anciens internationaux et de surcroit, j’ai été capitaine du Syli national à un moment donné de ma carrière.

J’ai été frustré du fait qu’à deux reprises, ma candidature a été rejetée à cause de l’article 36 (Composition et conditions d’éligibilité) dans son alinéa 5, qui stipule dans son premier point, qu’il faut être de nationalité guinéenne et résider de manière permanente sur le territoire de la République de Guinée.

Imaginez quand on nous sollicitait à partir de l’extérieur, pour venir défendre les couleurs nationales, aucun article n’avait sa place, et on ne tenait pas compte du fait de résider de manière permanente sur le territoire de la Guinée. Aujourd’hui, on nous barre la route pour la gestion du football guinéen, c’est vraiment injuste.

Guineenews : A ce stade où certainement que ces statuts ne sont pas définitivement entérinés, que comptez-vous faire ?

Morlaye Sylla ‘’Mazo’’ : Je ne peux pour le moment que m’adresser aux membres statutaires et au CONOR, afin qu’ils revoient cette situation, qui n’a fait que trop durer et qui ôtent la citoyenneté aux dignes fils du pays, qui de près ou de loin, veulent apporter leur contribution pour le développement du football guinéen.

Guineenews : si toutefois vos doléances ne sont pas acceptées, avez-vous d’autres moyens de recours ?

Morlaye Sylla ‘’Mazo’’ : je ne pense pas que nous arriverons là et je pense que le dialogue est nécessaire dans pareils cas. Même au niveau des deux grandes instances du football, la FIFA et la CAF, les membres ne résident pas forcément dans les pays qui abritent leurs sièges. Seulement qu’ils se retrouvent à chaque occasion indiquée pour gérer le football.

La Fédération d’un pays est un démembrement de la FIFA et de la CAF. En plus, quand on se réfère aux statuts standards de la FIFA, ce cas de Résidence concernant les candidats, n’est mentionné nulle part. C’est la valeur du candidat, son expérience et sa capacité d’actions qui intéresse le plus. Toutes les fédérations des pays africains ont besoin des anciens footballeurs. Ce problème de résider de manière permanente sur le territoire ne se pose dans aucun pays, sauf dans mon pays la Guinée.

Guineenews : avez-vous des preuves à l’appui, pour prouver que ce problème qui vous freine la candidature ne se passe pas ailleurs ?

Morlaye Sylla ‘’Mazo’’ : J’ai des preuves qui sont à ciel ouvert. Des élections se sont déroulées au Cameroun, au Sénégal et en Côte d’ivoire, les candidatures de Didier Drogba et Samuel Eto’o n’ont pas été recalées dans leurs différents pays. C’est en Guinée seulement qu’on recale un ancien footballeur de l’équipe nationale, qui a son habitation, ses affaires, qui a défendu les couleurs du pays et qui est régulièrement présent au pays. C’est une honte pour le pays et cela ternit l’image de notre football.

Guineenews : avez-vous des conseils ou propositions à donner aux autorités en charge du football guinéen ?

Morlaye Sylla ‘’Mazo’’ : je demande sagement au CONOR et aux membres statutaires de revoir l’article 36 à l’alinéa 5, afin de rétablir les anciennes gloires du football dans leurs légitimes droits.

Le CONOR a été mis en place pour un toilettage, créer un climat de sérénité au sein du football et non favoriser des adversités. Et cette fois-ci, nous anciennes gloires, sommes prêts à faire valoir nos droits.

Si, Madame la Présidente du CONOR veut rentrer dans l’Histoire, elle n’a qu’à se mettre au travail et conformément aux instructions de la FIFA. Le CONOR doit être là pour unir la famille du football guinéen et non pas pour la diviser.

Entretien réalisé par LY Abdoul pour Guineenews

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