A la cérémonie de dédicace du livre du journaliste Justin Morel Junior, cérémonie placée sous sa présidence d’honneur, le richissime homme d’affaires Antonio Souaré a levé un coin du voile sur ses relations personnelles avec Myriam Makeba. Cette artiste Sud-africaine qui a dédié 20 ans de sa vie à la Guinée dont elle a d’ailleurs adopté la nationalité.
Les deux amis ont en perspective un voyage en Afrique du Sud, en Belgique, en France et en Italie où elle est morte le 8 novembre 2008. L’objectif est de produire une œuvre littéraire sur la séquence de vie de celle que M. Antonio Souaré appelle affectueusement « Granny » rappelée à Dieu le 8 novembre 2008, en Italie.
« On a décidé de faire revivre la vie de Granny. Et c’est en passant par les grands artistes des grands orchestres. La seule chose que je regrette, c’est ma dernière émission avec Manu Dibangu qui avait décidé, et qui rêvait avant sa mort, de faire un disque avec le Bembeya Jazz National. On l’avait préparé sur Africa N°1. Il devait faire le déplacement à Conakry. J’en ai parlé à Sékou Bembeya Diamond Finger, et tout le Bembeya était prêt à le recevoir. Et c’était vraiment son ambition et sa fierté de faire un dernier disque. Et ce disque, il voulait le faire avec le Bembeya Jazz National. Mais Dieu l’a voulu autrement », a rappelé d’emblée le patron de SAM GBM.
« Ce que notre frère vient de faire sera clôturé par la Diva africaine, Maman Africa, Myriam Makeba que j’ai connue, que j’ai vécue, que j’ai pratiquée et que j’ai accompagnée après l’indépendance, en Afrique du Sud », a-t-il poursuivi.
Témoignages
Ayant eu l’insigne honneur d’assister à son enterrement de Myriam Makeba, Antonio Souaré a plutôt parlé de son incinération.
« Et nous étions tous surpris. Parce que quand on a sorti son testament, il n’y avait que cinq noms dedans, dont Papa Kouyaté (paix à son âme) et moi-même, y compris ses deux petits enfants et son manager Roberto L’Italia. Et nous avons été grandis en Afrique du Sud, parce qu’après le cercueil de Makeba, c’était notre voiture, Papa et moi, ensuite Graça Machel, Mme. Zuma et le reste du gouvernement.
A l’incinération, nous étions cinq personnes seulement à y pénétrer. C’était ma première fois de voir ce que c’est que l’incinération d’un personne. Mais tout ça, c’est la grandeur de la Culture. Et Myriam nous invitait tout le temps a Cape town sans nous dire pourquoi elle nous y invitait.
Je donne le secret aujourd’hui aux Guinéens. Dans son testament, elle avait marqué qu’après son incinération, que les cendres soient éparpillées à la rencontre des deux océans, à la fin de l’Afrique. Parce qu’elle a vécu pour l’Afrique. Elle a fait comprendre cela. Et cela a été respecté par le gouvernement Sud Africain. Et Nelson Mandela (paix à son âme), ce jour, a fait un discours historique en disant qu’eux, ils ont fait la guerre armée et que c’est grâce à Myriam, grâce à voix qu’il a fait connaître l’Afrique du Sud et les douleurs qui étaient en Afrique du Sud. Donc, il disait ce jour que c’est la voix anti apartheid qui venait de disparaître. Ce sont à la fois de petites et très grandes choses qu’il faut retenir », estime le président de la Fédération guinéenne de football, en concluant.