Au deuxième jour du jugement des accusés dans les évènements du 28 Septembre, les débats ont essentiellement portés sur la qualité de partie civile de l’AVIPA et la demande de mise en liberté de l’ancien Président de la transition Moussa Dadis CAMARA par ses avocats.
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» Ce n’est pas parce que le procureur de la CPI a dit qu’il veillera sur ce procès qu’il faut à tout prix faire entorce à la loi pour faire plaisir à un individu « , a dit Me Pépé Antoine Lama du collectif des avocats de la défense.
Pour Me pépé Antoine, en se fondant sur l’expression se constituer prisonnier, le procureur détient arbitrairement ses clients. « Ni le code pénal, ni le code de procédure pénale ne défini ce que c’est que se constituer prisonnier « , a dit l’avocat. Conséquence, a-t-il poursuivi, l’article 252 du code de procédure pénal ne donne ni le droit, ni le pouvoir d’entreprendre une quelconque mesure privative de liberté à l’endroit des accusés libres qui ont librement comparus. » Dans ce dossier, il n’existe pas une ordonnance de prise de corps. Malheureusement, nous déplorons qu’à ce jour le président Dadis soit détenu à la Maison centrale. Il est paradoxale que le procureur de la République serve de citations anormales pour l’audience du 28 Septembre et entreprendre concomitament une mesure privatif à la veille. Notre client est détenu a la maison centrale sans aucun titre. Ils ne sont ni détenu en vertu d’un mandat de dépôt, ni en vertu d’un mandat d’arrêt, ils sont détenu sur la base d’un simple courrier « , a-t-il ajouté.
Partant de ces explications, Me Pepe et ses collègues ont demandé que Dadis CAMARA soit mis en liberté ou à défaut qu’il soit placé en résidence surveillée.
En réplique, le procureur de la République et les avocats de la partie civile se sont opposés à cette demande de la défense.