Après plus d’un mois de séjour carcéral, les détenus politiques du Front anti troisième mandat prendront part pour la première fois à la marche projetée par les leaders du Front national pour la défense de la défense de la Constitution, ce mardi 10 décembre 2019.
L’information a été donnée par le deuxième Vice-maire de Matam, par ailleurs Secrétaire général de la jeunesse républicaine, qui a passé plus de quarante jours de détention.
« Ils sont d’accord qu’eux, ils marchent sur l’autoroute, parce qu’en Guinée, d’aucuns pensent que Dieu les a créés d’abord, et qu’ils nous ont créés nous autres, après. Donc, eux, comme ils s’estiment dignes fils, ils peuvent marcher sur l’autoroute jusqu’au Palais. Mais nous, on doit marcher sur l’itinéraire de leur convenance. Tout cela prendra fin. Pour mettre un terme à cela, si nous désignons l’autoroute et qu’ils nous le refusent, que tout le monde manifeste chez soi. C’est ce qui va leur faire mal », a déclaré Badra Koné devant une foule de militants ce samedi au siège de l’UFR à Matam.
Sur son interpellation, suivie de son emprisonnement, ainsi que celle de ses codétenus, Badra Koné témoigne:
« Ce que je vais vous dire, ils nous ont emmenés pour nous intimider. Ça n’a pas marché. Ils nous ont emmenés pour que nous dépérissions. Ça n’a pas marché. Ils nous ont emmenés pour que vous ayez peur dehors. Ça n’a pas marché. Qu’est-ce qui a donc marché? », a-t-il lancé à l’assistance, qui a répondu par la négative.
« Alors, que tout le monde sorte pour qu’on secoue Sèkhoutouréya le mardi », a intimé Badra Koné aux militants et sympathisants de sa formation politique.