Deux ans ! C’est malheureusement la période depuis laquelle la préfecture de Lélouma évolue sans aucun agent au niveau du service préfectoral de contrôle qualités et normes.
Pourtant chargé de la supervision ou le suivi de la qualité des produits alimentaires en extirpant ceux impropres à la consommation, ce service préfectoral brille par son absence à Lélouma. Il y a de cela deux ans. Et ce, avec tous les risques et dangers que cela représente, pour la population locale, a t-on constaté sur place.
Interpellé par rapport à cette triste réalité, Mohamed Kalil Diallo, le directeur préfectoral du commerce confie: » comme vous le savez certainement, la direction préfectorale du commerce est composée de deux sections. La section contrôle qualités et normes et la section du commerce. Mais depuis que l’ancien chef de la section contrôle qualités et normes a fait valoir ces droits à la retraite, il y a deux ans, le service est sans agent« , déplore dès l’entame le directeur. Avant de poursuivre: « le 5 mars 2020, trois personnes ont été envoyées au niveau de la section locale de contrôle de qualité et normes. Notamment le chef de section, un inspecteur et un contrôleur. Mais jusqu’à présent, personne ne s’est encore présenté. Donc le service est vacant », s’alarme Mohamed Kallil Diallo.
« Normalement, enchaîne-t-il, au niveau de chaque commune rurale, il doit y avoir deux agents. Un agent du commerce et un autre agent de contrôle de qualité et normes. A défaut, qu’il y ait au minimum un agent. Malheureusement à Lélouma, actuellement je suis le seul et en tant que directeur préfectoral du commerce ».
En temps normal, c’est ce service qui est chargé de veiller au contrôle des aliments que les citoyens consomment. L’hygiène, la qualité et même la sécurité. Malheureusement, les populations de Lélouma sont livrées à elles-mêmes depuis deux ans.
« De ce point de vue, les populations encourent des graves risques. Quant un produit est périmé, il devient toxique et nocif pour la santé des consommateurs. C’est vraiment très risqué » Dira le directeur.
Pour terminer Mohamed Kallil Diallo demande la mutation des cadres auprès des autorités ou « aider à faire venir ceux qui sont déjà officiellement mutés et qui sont payés pour le travail de Lélouma. Qu’on leur fasse venir ici. Ensuite qu’on essaie d’engager des nouveaux fonctionnaires. Ou bien, les jeunes fonctionnaires qui sont engagés et qui sont au niveau du département qu’on les mute au niveau des différents services préfectoraux du commerce pour que le travail puisse se faire dans les règles de l’art ».