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Le vice-maire Badra Koné réitère son soutien à la marche du FNDC pourtant interdite par sa municipalité

En prélude à sa marche projetée pour ce jeudi 24 juin, le Front national pour la défense de la Constitution a, depuis le 17 juin dernier, adressé des lettres d’information aux trois municipalités devant être traversées par son mouvement notamment Matoto, Matam et Kaloum.

L’objectif est de contraindre le CNRD à « déverrouiller » la transition à travers la mise en place d’un véritable cadre de dialogue et l’adoption d’un chronogramme consensuel de la transition.

Hélas ! Ladite manifestation n’a pas bénéficié de l’accord des trois mairies que les manifestants devront traverser, au motif invoqué que les  manifestations de rues sont interdites respectivement par des communiqués publiés les 13 et 31 mai par le CNRD.

Toutefois, le vice-maire de Matam ne se reconnaît pas dans ces fins de non-recevoir opposées par sa municipalité au FNDC. Badra Koné l’a exprimé dans l’émission Mirador de la radio FIM FM ce mercredi 23 juin 2022.

D’entrée,  le président de la Nouvelle génération politique  (Ngp) a rappelé que dans les mairies, la signature appartient aux maires. Et même s’il reconnaît qu’il y a tout autour des exécutifs communaux, Badra Koné a indiqué que la dernière décision revient aux maires.

« Il se trouve que nous sommes dans un système depuis Alpha Condé jusqu’à aujourd’hui où les décisions se prennent souvent d’une façon cavalière. Moi, je trouve qu’interdire une marche pacifique n’est pas une bonne chose. On ne peut pas interdire ce qui est consacré par la loi », a-t-il émis en guise d’avis.

Et comme pour asseoir son argumentaire sur une base, l’invité de Mirador a placé ce qui suit : « Depuis Alpha Condé, il y a une façon de faire qui existe dans ce pays où quand des décisions sensibles se prennent, il y a des discussions, en amont, qui se font, auxquelles certaines personnes, comme moi, ne peuvent pas participer. Peut-être, les maires, indépendamment de leur volonté, on leur donne des instructions à faire.  Et moi, je n’ai assisté à aucune réunion où la décision a été prise« .

Badra Koné, membre naturel du FNDC

Sous Alpha Condé, le jeune vice-maire, aux côtés de l’ancien Coordinateur générale du FNDC, Abdourahamane Sanoh et de l’actuel ministre de la Culture, Alpha Soumah (Bill De Sam), a croupi à la Maison centrale de Conakry pour sa conviction de défendre la Constitution de 2010.

Une conviction qui semble toujours habiter le leader de la Ngp qui continue de s’identifier au Front national pour la défense de la Constitution, même avec une certaine précision.

« Je n’ai pas officiellement quitté le FNDC. Mais le FNDC, aujourd’hui, est en train d’évoluer avec les personnes de la Société civile. Et moi, je m’estime être politique. Sinon, je n’ai pas déposé de document pour dire que je démissionne du FNDC. Mais pour le moment, le FNDC, dans un cadre social, veut évoluer. Il n’y a pas de problème. Le jour où les politiques seront rappelés à venir, je n’aurai pas besoin de réintégrer, parce que je suis naturellement du FNDC« , a tranché Badra Koné.

Répondant à la question de savoir s’il prendra part ou non à la marche pacifique et citoyenne de ce mardi, le vice-maire de Matam s’est voulu assez précis. « Je ne suis pas organisateur de la marche. Je ne vais pas marcher. Mais je soutiens la marche« , a-t-il confié tout en ajoutant n’avoir pas demandé non plus à ses militants à aller dans la rue.

« Je suis président d’un parti politique. On n’a pas pris la décision de suivre la marche. Parce qu’on ne peut pas dire une chose et faire son contraire. Dans les revendications faites par le FNDC, il parle de délai. Et nous, nous faisons partie d’une coalition qui a déjà proposé 36 mois pour cette transition. Je suis encore dans cette position. Mais je ne suis pas contre l’idée de la marche que d’autres veulent faire« , a clarifié Badra Koné.

Quid du cadre de dialogue 

Selon l’invité de FIM FM, le CNRD se targue d’avoir initié un cadre de concertation avec les acteurs sociopolitiques du pays. Toute chose qui tonne mal dans les oreilles de Badra Koné qui est d’ailleurs le délégué de sa coalition au sein de ce cadre de concertation dont les membres ne se sont jamais retrouvés qu’une seule fois, « outre la session inaugurale tenue au Palais Mohamed V où moi-même j’ai eu droit à la prise de parole. Ensuite, on nous a conviés à une réunion d’information. Rien d’autre ! », s’est-il offusqué en concluant.

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