Le secrétaire général adjoint de l’UGTG (Union Générale des Travailleurs de Guinée), Aboubacar Sidiki Mara passera ce mardi 8 mai sa première nuit à la Maison centrale de Conakry. C’est le procureur général, près du Tribunal de Première Instance (TPI) de Dixinn qui a requis un mandat dépôt contre lui.
Son épouse, Mariama Fodé Camara, journaliste de son état, se dit non seulement « inquiète » de la sécurité de son mari mais aussi, elle trouve sa santé « défaillante ». « Mon mari a échappé de justesse à une tentative d’assassinat. Les personnes qui étaient allées dans l’intention de mettre fin à sa vie, ont été arrêtées et mises à la disposition de la gendarmerie de Boké puis à la justice de la région. Après une semaine, ces mêmes personnes étaient bien visibles dans la ville de Boké. Nous avons été informés que ces personnes qui devaient être détenues à Boké, seraient déjà à Conakry (…). Je prends à témoin l’opinion nationale et internationale, il ne faut pas que quelque chose arrive à mon mari avant son procès », a-t-elle affirmé.
Plus loin, notre consœur, Mme Mara se dit très « sereine » avant révéler que le préfet de Boké aurait reçu les appels de certaines centrales syndicales basées à Conakry avant l’arrestation de son époux.
« Je signale que la santé de mon mari est défaillante, son avocat l’a précisé et le juge d’instruction aussi l’a constaté lors de son interrogatoire. Je suis très sereine et je suis convaincue que la vérité sera dite dans ce dossier. Selon certaines informations, le préfet de Boké aurait déclaré qu’il a reçu des appels de certaines centrales syndicales de Conakry. Sans vérifier, il a procéder nuitamment à l’interpellation du syndicaliste Mara qui menait ses activités à Boké depuis il y a plusieurs mois », a-t-elle expliqué.
Pour clore, Mariama Fodé Camara a fait comprendre que son mari et le préfet de Boké ont mené pas mal d’activités ensemble dans zone et qu’il n’y a jamais eu de trouble à l’ordre public durant son séjour. « Ce n’est pas aujourd’hui qu’on va l’accuser. C’est une affaire syndicale, il ne faut pas que les gens la transpose sur l’angle politique, c’est comme la faune et la mer. C’est très différent », a-t-elle précisé.