Le ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique était ce mercredi matin dans les studios de la Radio Espace. Abdoulaye Yero Baldé a profité pour parler de la rentrée universitaire, de nouvelles dispositions prises, des universités privées et des perspectives pour sortir l’enseignement supérieur des difficultés.
A la question de savoir pourquoi à chaque rentrée universitaire, il n’y a pas d’affluence, le ministre Yéro Baldé a tenu à préciser que la rentrée universitaire aura lieu le 8 octobre prochain. Pour ce qui concerne le dernier recensement et la grève qui secoue à l’Eduction Nationale, le ministre de l’Enseignement Supérieur dit que son département n’est pas concerné. Comme quoi, il y a déjà eu un recensement biométrique.
A propos des frais d’inscription qui s’élèvent désormais à 250.000 francs guinéens, Yero a été clair : «nous sommes les moins chers contrairement aux autres pays en ce qui concerne les frais d’inscription dans les universités publics. Vous savez, cet argent servira à faire face aux charges ! Cette année, on a introduit l’assurance-maladie, la carte biométrique, le livret universitaire, il y a les cours en ligne. Et suivre les cours en ligne, cela nécessite des moyens ! Mais je précise que cela ne concerne que les étudiants de première année.»
Pourquoi une formation payante dans les universités publiques ?
A cette question Abdoulaye Yéro Baldé nous apprend que ce n’est pas son invention. « Formation payante ? Mais ce n’est pas moi ! Rappelez-vous. C’était une décision qui a été prise par l’ex-ministre, Eugène Camara en 2001. C’est parce que on a constaté un peu d’abus que ça arrêté. Nous l’avons amélioré cette fois-ci. Nous avons mis un conseil supérieur pour recruter. Les places sont limitées. C’est à partir de 11 de moyennes qu’on recrute. Et vous savez, 54% des admis au baccalauréat tournent autour de 10 de moyennes. Souvent, certains admis sont orientés là où ils ne veulent pas aller. Avec cette formation payante, ce sera l’occasion pour eux de s’inscrire. »
Que pense le ministre de la réaction des fondateurs des universités privées ?
« Je suis surpris ! Ils étaient d’accord au départ. Et puis nous avons un dialogue permanent. Personne ne m’a appelé pour me faire la remarque. Je ne comprends pas leurs réactions. L’Etat n’a pas l’obligation d’orientation dans les universités privées. J’avais dit s’ils ne comptent que sur un seul client qui est l’Etat, en cas de rupture du contrat, comment vont-ils faire ? Les universités publiques ont désormais la capacité d’absorber les bacheliers »
Comment est-il arrivé à assainir le département et à mettre fin aux magouilles ?
« Nous avons tracé la ligne rouge. C’est fini ! Les mesures sont prises pour freiner les vieilles méthodes. Nous avons détruit le mal à la racine. Celui qui faillit, nous verra désormais sur son chemin. La crise est profonde. Il y a trop de combats. Nous avons instauré le Conseil d’Administration pour mieux gérer les fonds. D’ici cinq ans, nous allons atteindre le niveau des autres pays.»
Le ministre Abdoulaye Yéro Baldé a passé en revue les difficultés et mis en exergue les efforts fournis depuis son arrivée à la tête du département.