En détention depuis novembre, avec d’autres responsables et militants politiques de l’opposition guinéenne, Ibrahima Cherif Bah vient de passer son anniversaire en prison. Le 21 janvier dernier, pour la première fois, le vice-président en charge de la communication de l’union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) vit cette journée importante de sa vie en dehors de sa famille. Pour la circonstance, son épouse Hadia Maïmouna Diallo est revenue sur cette situation difficile pour la famille en général et le principal concerné en particulier. Nous vous proposons le décryptage d’un extrait de cet entretien accompagné de la vidéo intégrale. Lisez !
« Mon mari est très humble et comme je l’ai dit tant tôt il est très croyant. Il s’est dit tout simplement que Dieu l’a voulu ainsi. Et étant sûr, persuadé qu’il n’a rien fait de mal, tout en étant en accord avec sa conscience, il ne se fait pas de mauvais bile. Il est tranquille. Il sait que c’est de l’injustice. Il ne se rapproche rien. Les gens qui l’ont mis en prison, le jour qu’ils voudront, ils vont le libérer. Mais en tout cas, ils ne vont jamais prouver qu’il est coupable de quoi que ce soit. Cela le réconforte à plus d’un titre. Je vous dis aujourd’hui que s’il souffre de quelque chose, c’est de savoir qu’il y a des gens qui souffrent à cause de lui. Ça lui fait plus mal que son arrestation. Il sait ce qu’il représente pour sa famille. Il sait combien de personnes sont peinées pour sa présence en prison. Et lui-même, il se dit quelque part que ce n’est pas sa place. Tout ce qu’il a fait dans sa vie, c’est pour ne pas aller en prison. C’est pour ne pas être dans cette situation de disgrâce. Vraiment, il est trop peiné pour ça. Il a le cœur tranquille, le moral qui tient… »
Thierno souleymane Diallo et Alhassane Bah