Une pluie diluvienne accompagnée d’un vent violent a semé la désolation dans la commune rurale de Lainé située à 35 kilomètres de Lola, au Sud de la Guinée. On dénombre plus de 150 concessions (écoles, habitations, domicile administratif) touchées par cette tornade d’une rare violence.
Cette tornade survenue en début de soirée, le 1er février dernier, a touché les quartiers Lainé 1 et 2 et le camp des réfugiés libériens. Idrissa Sidibé est l’une des victimes de cette pluie diluvienne. Un palmier est tombé sur sa maison, affirme-t-il. Selon lui, il y a eu des maisons entièrement décoiffées, d’autres, qui se sont écroulées. S’agissant des dégâts matériels, notre interlocuteur dira qu’ils sont inestimables. Malgré tout, M. Sidibé rend grâce à Dieu parce qu’il n’y a eu aucun blessé.
Malade, Gnakoye Honomou n’a pas échappé à cette violente tornade. Aujourd’hui, il ne sait plus à quel saint se vouer et comment va-t-il faire pour reconstruire sa maison. Il a remercié au passage les autorités locales. En dépit de leur manque de moyens, elles s’y sont rendues pour constater les dégâts.
Jacques Alissonne est un ancien réfugié libérien. Aujourd’hui, « nous sommes dans les maisons de fortune. Chez nous ici, nous sommes à un kilomètre du centre-ville. Là aussi, témoigne-t-il, les autorités y sont passées pour constater les dégâts ».
Par ailleurs, Alpha Sidibé, le sous-préfet de Lainé, s’est dit attristé par les effets dévastateurs de la tornade qui s’est abattue dans sa juridiction administrative ajoutant qu’il est difficile d »évaluer le bilan. « Je demande au gouvernement, aux ONG, aux projets et aux personnes de bonne volonté de nous venir en aide pour assister nos pauvres paysans qui sont alarmés, qui pleurent qui sont à la belle étoile. On ne sait pas où les loger à l’heure où nous sommes. J’étais obligé d’héberger certains dans le bâtiment de la Communauté Rurale de Développement (CRD), dans les locaux de la sous-préfecture pour pourvoir passer la nuit », déplore-t-il.
Enfin, faut-il noter que cette pluie diluvienne a également détruit le Camp des refugiés libériens.
Face à cette catastrophe naturelle, les populations et les autorités locales appellent le du gouvernement et les bonnes volontés à l’aide.