Contrairement aux années précédentes, les représentants locaux de l’inter-centrale CNTG (Confédération nationale des travailleurs de Guinée) – USTG (Union syndicale des travailleurs de Guinée) ont célébré la fête du travail en rangs dispersés cette année. Alors que les premiers ont délocalisé la célébration du côté de la sous-préfecture de Kouramangui, les derniers ont préféré le faire au centre de Labé, comme constaté sur place par Guinéenews.
Interrogé alors qu’il était dans le feu de l’action du côté de Kouramangui, El hadj Lamine Sangaré, secrétaire général de la CNTG Labé, a affiché sa satisfaction face à la mobilisation des travailleurs : « C’est vraiment une ambiance indescriptible. Tous les secteurs de travail, publics, mixtes et privés, tout le monde est là. Tous les travailleurs de la région sont ici à Kouramangui. De plus, toutes les autorités administratives et tous les sages ont été représentés. Les maires des 5 communes urbaines de la région, tout le monde est ici. Les 18 branches affiliées à la CNTG sont ici », soutient-il.
De l’autre côté, l’USTG du général Mamadou Naima Baldé a procédé à des séances d’assainissement au centre urbain de Labé : « Nous avons célébré le 1er mai dans la commune urbaine comme prévu. Nous avons d’abord procédé à des séances de sensibilisation sur la santé et l’hygiène publique. Ensuite, nous avons commencé par le secteur Sassé Yengueme pour nettoyer jusqu’au marché central sans oublier la grande mosquée, les alentours du palais de la Kolima et la place des martyrs. Nous avons tout nettoyé avant de nous retrouver à la mosquée pour le repas syndical avec tous nos partenaires, que ce soit les autorités, la société civile, la presse, etc. », réagit-il.
Interrogé sur les raisons de cette division, Mamadou Niama Baldé est franc : « D’habitude, nous nous retrouvons pour célébrer ensemble, mais cette fois-ci, il y a eu des décalages et ils ont préféré faire cavalier seul sans nous en informer. Face à cela, nous avons été contraints de programmer la fête à notre façon. Je suis sûr que cela ne nous divisera pas, mais au niveau national, les 13 centrales syndicales ont travaillé main dans la main. Entre-temps, j’ai informé Conakry de la situation qui prévaut à Labé ici ; nous avons donc procédé à notre façon car nous ne pouvions pas suivre leur démarche unilatérale », dénonce le secrétaire général de l’USTG.
De part et d’autre, la célébration a été belle avec de très belles actions. Il faut toutefois craindre un énième bras de fer entre ces deux centrales syndicales qui se rivalisent depuis des années à Labé.