Actuellement, à Lalyabhé, un village relevant de la sous-préfecture de Popodara dans la préfecture de Labé, les pépinières prolifèrent et occupent une place de choix dans la vie quotidienne des habitants.
Ici, presque tous les hommes possèdent leur propre pépinière, qu’elle soit grande ou petite. Cette activité prend de l’ampleur et connaît un véritable essor, nourrissant de nombreuses familles. Partout, sur les rives de la Saala, poussent des pépinières d’arbres fruitiers et même d’espèces sauvages, a constaté sur place Guinéenews.
Concernant cette prolifération des pépinières à Lalyabhé, Mamadou Diouldé Kanté, un doyen dans ce domaine, nous explique :
« Nous nous intéressons beaucoup à la mise en place des pépinières ici, au sein du village. Il y a plusieurs années, des étrangers sont venus pour apprendre aux personnes intéressées les techniques permettant de réussir une pépinière. Ils ont formé des habitants et apporté des variétés d’arbres avant de repartir. Depuis, les gens ont commencé à comprendre l’importance de cette activité. C’est un travail difficile et de longue haleine, mais très rentable. Pour ma part, je vis de cette activité depuis plusieurs années. Je produis des plants fruitiers comme l’oranger, le manguier, le mandarinier, l’avocatier, le citronnier, ainsi que des arbres forestiers que nous proposons aux clients. Pour l’instant, nous nous en sortons plutôt bien« , se réjouit Mamadou Diouldé Kanté.
Dans la même dynamique, Mamadou Saliou Diallo, après plusieurs tentatives infructueuses pour rejoindre l’Europe, s’est finalement tourné vers cette activité de semis, d’entretien et de vente d’arbres.
« J’ai tenté plusieurs fois de rejoindre l’Europe clandestinement, mais Dieu n’a pas voulu. Finalement, je suis rentré chez moi et, avec l’aide des aînés pépiniéristes, j’ai lancé ma propre pépinière, qui compte aujourd’hui plusieurs centaines de plants, fruitiers ou non. Grâce à cette activité, je parviens à subvenir à mes besoins ainsi qu’à ceux de ma famille. Cela fait un peu plus d’un an que j’ai commencé, et pour le moment, tout se passe bien », se félicite-t-il. Avant d’évoquer certaines difficultés liées notamment à l’accès à l’eau pour l’arrosage des plants et au manque de certains produits essentiels pour garantir un bon développement et un rendement de qualité.
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Dans ce village, presque tout le monde pratique cette activité, comme l’explique encore Mamadou Diouldé Kanté :
« Ici, dans notre village, nous possédons presque tous des pépinières. C’est notre principale source de revenus. Rien que dans ce petit village, nous sommes six pépiniéristes à vivre de cette activité, sans compter nos voisins et ceux de l’autre rive. Les habitants s’y intéressent beaucoup pour améliorer leurs conditions de vie », souligne-t-il.
Cependant, des difficultés persistent, comme le confirme Mamadou Diouldé Kanté :
« Parfois, nous faisons face au manque de clients ou à la difficulté d’accès à certaines espèces fruitières. Il y a aussi le problème du manque d’eau et la longue distance entre la pépinière et la rivière, ce qui complique l’arrosage. Tout cela constitue des obstacles pour nous. Mais, pour l’instant, nous faisons avec, en espérant obtenir un jour des moyens conséquents pour améliorer nos conditions de travail. Je compte également passer de quelques centaines à des milliers de plants dans les années à venir », promet-il.
Il convient de noter que ces pépiniéristes de Lalyabhé évoluent actuellement de manière dispersée et peinent à tirer pleinement profit de leurs efforts.
Ils lancent ainsi un appel à l’aide pour bénéficier d’un soutien leur permettant de contribuer efficacement à la préservation de l’environnement.
