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Labé: à la découverte des champs de pommes de terre de Kouraba à Dara Labé, l’un des greniers de la région

Situé à environ 18 kilomètres du centre-ville de Labé, dans la commune rurale de Dara Labé, un vaste domaine de près de 50 hectares bien clôturés nous accueille. Des champs de pommes de terre, de fonio et d’arachides s’étendent à perte de vue. Courbés ou non, chacun s’affaire à l’exécution de la tâche du jour. Ce sont les champs villageois de Kouraba. Depuis plus de quarante ans maintenant, ce domaine agricole est la chasse gardée de nombreux producteurs de la localité. Une cinquantaine de pères et de mères de famille l’exploitent chaque saison, comme l’a constaté Guinéenews sur place.

« Les terres agricoles que vous voyez ici nous sont transmises par nos parents. Pour ma part, j’ai commencé à travailler ici vers les années 80. (…). Au début, ce n’était pas ainsi. Mais au fil des années, nous avons réussi à apporter des améliorations et grâce aux soutiens, nous avons pu clôturer ces 48 hectares. Et chaque année, ce sont plus de cinquante personnes qui y cherchent de quoi nourrir leur famille. Nous en sommes extrêmement heureux », explique d’entrée l’un des doyens, Younoussa Baldé.

Poursuivant, Younoussa Baldé ajoute : « Je me concentre principalement sur la culture de la pomme de terre malgré les risques que cela comporte actuellement, en particulier avec cette maladie. Mais nous recherchons des produits pour limiter les dégâts. (…). Parfois, cela fonctionne bien pour nous, parfois moins bien. Mais nous continuons. Et nous ne baissions pas les bras. Actuellement, certains sont en train de récolter. D’autres, comme moi, sont en train de semer », explique-t-il.

Dans le même élan, Aminatou Bah affirme que seul le travail paie et qu’elle est une passionnée de l’agriculture, malgré les contraintes parfois liées à l’activité.

« L’agriculture est quelque chose qui me plaît énormément. J’exploite ici une grande surface. Je cultive de la pomme de terre et du fonio pour effectuer une rotation. Il y a quelques années, je pouvais cultiver jusqu’à 20 caisses de semences de pommes de terre. (…). Parfois, je pouvais récolter jusqu’à 15 tonnes. (…). J’ai récemment repris le travail, car j’ai été malade et il m’a fallu près de trois ans pour me soigner. Heureusement, je reprends progressivement mon activité », se réjouit la dame.

Ici, dans ce domaine agricole à perte de vue, le travail n’est pas toujours facile. En raison du manque de moyens, les producteurs ont recours aux bœufs pour le labour.

« Comme vous pouvez le constater, les champs sont vastes. Pour les labourer, nous utilisons des bœufs spécialement dressés pour cette tâche. De plus, nous n’avons pas d’eau ici pendant la saison sèche. C’est d’ailleurs l’un de nos plus grands problèmes. L’absence d’eau pendant la saison sèche nous affecte énormément. Si nous avions de l’eau ici, nous pourrions travailler toute l’année. Malheureusement, nous ne travaillons que pendant la saison des pluies. C’est pourquoi nous sollicitons de l’aide pour obtenir ne serait-ce qu’un forage afin de rendre notre activité durable », plaide Younoussa Baldé, avant d’évoquer également la dégradation de la route qui peine à être réhabilitée.

Aujourd’hui, dans ces champs, ces producteurs ont simplement besoin d’un coup de pouce pour contribuer efficacement à remplir le panier de la ménagère et pour lutter contre la pauvreté en milieu rural, surtout en cette période de grandes réformes dans le secteur agricole guinéen.

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