» Si on continue à mélanger impunité et paix, la justice n’aura pas sa place… Ils (leaders, ndlr) ne sont pas poursuivis par le gouvernement mais, la justice. Le travail de la justice est différent du travail de l’État. Laissons la justice à la justice. La justice a poursuivi les anciens chefs d’État un peu partout. »
Ce samedi 29 octobre, plusieurs sujets étaient à l’ordre du jour de l’assemblée hebdomadaire du Parti de l’espoir pour le développement national (PEDN). Celle-ci a été présidée par son leader, Lansana Kouyaté. Au cours de ce meeting, l’ancien Premier ministre est revenu sur la rencontre que sa coalition le CCP a eue avec le Premier ministre Bernard Goumou ainsi que le boycott du dialogue inclusif par certains partis qui conditionneraient leur participation à l’abandon des actions judiciaires contre leurs leaders.
« Si on continue à mélanger impunité et paix, la justice n’aura pas sa place. Il y a de la part du gouvernement, une sorte de volonté de montrer que la justice est autonome. Ils (leaders, ndlr) ne sont pas poursuivis par le gouvernement mais, la justice. Le travail de la justice est différent du travail de l’État. Laissons la justice à la justice. La justice a poursuivi les anciens chefs d’État un peu partout. Tout ce que nous devons souhaiter, c’est que la justice se fasse de la plus belle manière. On est en train d’aller vers le sentiment cultivé qu’on traque des politiciens. Parce que simplement, on veut les éliminer. Cela, je le défends plus ou moins. Je m’en tiens au Premier ministre de tout faire pour que ceux qui sont à l’extérieur viennent et qu’on se mette au tour de la table. Ceux qui sont à l’extérieur comme à l’intérieur, que chacun de nous comprenne que le dialogue exige de nous tous. Donc, CRIEF ou autre institution, quand les gens sont devant elles, il faut qu’on se dise exactement, est-ce juste, est-ce que la justice va se prononcer ? », interpellé l’ancien Premier ministre de Lansana Kouyaté.