« La liberté de la presse en Guinée est une préoccupation pour le gouvernement. »
La République de Guinée, pays qui a dépénalisé le délit de presse a pris part à la conférence mondiale de la liberté de presse en Angleterre, a-t-on constaté sur place.
Organisée par les gouvernements du Royaume Uni et du Canada du 10 au 11 juillet 2019, la délégation guinéenne est dirigée par le ministre de l’information et de la communication Amara Somparé et L’ambassadeur de Guinée, à Londres Alexandre Cece Louah.
En présence de 60 ministres et représentants des médias de plus 100 pays, le premier constat qui se dégage est que l’année 2018 fut une année difficile pour les journalistes de part le monde en termes de liberté de la presse. Or, un média libre et indépendant joue un rôle vital dans la protection des droits de l’homme et la responsabilisation des dirigeants.
En outre, la liberté des médias est le moteur de la démocratie et peut constituer le fondement de la prospérité économique et du développement social. Cela signifie que la société peut être libre, juste et ouverte. L’examen journalistique est un élément essentiel d’une démocratie dynamique et saine.
Comme la plus part des chefs de délégation, Amara Somparé a exposé sur le thème « les journalistes dans les environnements difficiles ».
Au cours de son exposé, il a expliqué que la liberté de la presse en Guinée est une préoccupation pour le gouvernement.
Pour lui, la liberté d’un journaliste commence par son autonomie financière à savoir un salaire digne et un contrat de travail. Or, la plupart des journalistes en Guinée n’ont pas de carte de presse parce qu’ils n’ont pas de contrat de travail qui permet d’avoir la carte de presse.
Parlant de la préoccupation du gouvernement guinéen à améliorer la liberté de la presse en Guinée, le ministre de la communication a rappelé : « À la célébration de la journée mondiale de la presse le 3 mai 2019, nous avions organisé un même panel avec les journalistes (médias privé et public), le directeur national de la police et le ministre de la justice pour échanger sur le rôle et la responsabilité de tout un chacun en période de crise. »
Ce panel a connu la participation de Mme Lisa Laflame rédactrice en cheffe et presentrice en cheffe à la télévision canadienne, Mme Michelle Stainstret, secrétaire générale de l’union des journalistes britannique, de Madhaw Chinnappa, directeur de écosystème développement de Google et du professeur Jackie Hérisson de l’Unesco.
Dans le cadre de la coopération, Monsieur Sompare a rencontré la ministre de la communication et de l’économie numérique britannique Mme Margot James. Dans les échanges, les deux personnalités ont parlé de la possibilité d’établissement d’un partenariat entre la RTG et la BBC dans le domaine technique et le renforcement des capacités des journalistes et techniciens des médias public et privé en Guinée.
Au sortir de la rencontre Mme James a félicité le Ministre Somparé pour son leadership et sa préoccupation pour le renforcement de capacité et l’amélioration des conditions de travail des journalistes guinéens.
Par ailleurs avant quitter Londres, la mission aura une rencontre avec le bureau du haut conseil des Guinéens de la Grande Bretagne et bureau de la coordination des ressortissants des Guinéens.
Une correspondance spéciale de Sinkoun Kaba