Alors que les médiateurs religieux ont annoncé ce lundi que les activistes du FNDC Oumar Sylla, Ibrahima Diallo et Cie pourraient sortir de la prison dans les prochaines heures pour être placés sous contrôle judiciaire –, nous apprenons à travers un avis de la Cour suprême que leur audience est programmée pour le 16 mai. La Cour suprême va enfin se prononcer sur le cas de ces activistes en détention préventive depuis août 2022 pour des faits présumés de « participation délictueuse à un attroupement et complicité de destruction d’édifices publics et privés, coups et blessures volontaires, incendie volontaire, pillage… ». Ce, après l’organisation d’une manifestation contre le CNRD le 28 juillet 2022.
En novembre 2022, une ordonnance de non-lieu partiel écartant les infractions criminelles avait laissé croire à une tenue rapide de leur procès. Mais, le 13 décembre, à travers un procès-verbal de constat d’huissier, leurs avocats apprenaient « avec surprise » l’existence d’un pourvoi en cassation du parquet général contre l’arrêt confirmatif de la deuxième chambre de contrôle de l’instruction de la Cour d’appel. Dans un premier temps, la Cour suprême a dit nn’avoir jamais reçu de pourvoi. Puis, en avril dernier, le dossier aurait été renvoyé vers la même cour. « Le dossier de Oumar Sylla alias Foniké Menguè, Ibrahima Diallo et de l’honorable Saikou Yaya Barry ne fait que tourner en rond, aucune juridiction ne voulant prendre la responsabilité d’organiser un procès juste et équitable… », déplorait Me Salifou Béavogui.
Avec cette programmation de leur audience, tout laisse croire qu’on va vers une libération de ces activistes dont la détention est l’un des points de blocage du dialogue entre le gouvernement et les Forces Vives.