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Kissidougou: le maraîchage, comme moyen de survie pour les femmes en zones rurales

Un groupe de femmes au labour/ crédit Photo Souleymane TaÏré/Guineenews.org

Le maraîchage est aussi un moyen de survie pour de nombreuses femmes dans les zones rurales de la préfecture de Kissidougou.  Comme les membres de cette coopérative composée de 474 femmes  qui exploite un domaine, situé dans le quartier Missira, a-t-on constaté sur place.

Ces femmes comptent exploiter  10 hectares de terre pour leur projet de maraîchage. « Actuellement nous sommes en train de faire les pépinières sur un hectare. Donc nous avons eu des subventions, des semences d’une valeur de six millions. Il s’agit  de semences de choux, de carottes, de piment, d’aubergine noir et blanc…Par rapport aux difficultés rencontrées, nous avons des problèmes matériels, parce que nous travaillons de façon traditionnelle. Nous n’avons pas des forages aménagés sur le site pour arroser nos champs », explique présidente  de la coopérative, Mme Camara.

De leurs conditions de travail, elle témoigne: « nous  sommes obligées d’utiliser l’eau du fleuve Niandan qui se trouve à côté de nos champs avec des arrosoirs; ou bien parfois nous allumons le petit groupe électrogène que nous avons acheté pour  travailler avec les tuyaux, afin d’entretenir les cultures un peu. »

La vice-présidente de cette coopérative, Djenaba Dabo, affirme quant à elle que ce travail de maraîchage vise montrer à la population de Kissidougou que  les femmes sont unies et peuvent  travailler ensemble pour assurer leur survie.

 D’où son appel à toutes les  femmes qui sont dans les ménages, qui n’ont rien à faire, qui sont dans les situations difficiles à se joindre à elles pour  travailler.

Koumba Ouendèno, membre de la coopérative, elle précise: « je suis émue par rapport à la mobilisation des femmes. Je demande à toutes les femmes de retourner carrément à la terre. Nous voulons vraiment prendre nos familles en charge à travers les activités agricoles et maraîchères. Une femme qui ne travaille pas, ne peut pas mettre ses enfants à l’école. Elle ne pourra pas les nourrir. Nous voulons vraiment appuyer nos maris pour la survie de la famille.»

Enfin le maire de la commune urbaine, Yomba Sanoh a félicité et  encouragé ces femmes en les exhortant à davantage redoubler d’ardeur.

« On a entendu parler de vous, on a compris ce que vous pouvez faire. Quand on parle de développement, c’est ce que vous êtes en train de faire ici. Vraiment, nous on n’a pas droit d’aller chercher de choux, de piments, de d’aubergines, de tomates à Siguiri ou à Kankan, normalement c’est nous qui devons plutôt les servir. Donc je vois que vous êtes sur ce chemin à travers ce que j’ai vu ici. Donc, nous ferons tout pour vous appuyer », a-t-il promis.

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