Plusieurs groupements de femmes s’activent en ce moment dans la préfecture de Kissidougou, dans la culture de riz, en vue de lutter contre la pauvreté.
C’est le cas de L’ONG PCTA-Guinée qui dispose dans la périphérie de la ville de Kissidougou, de plusieurs hectares de riz.
Du riz qui une fois récolté, sera commercialisé sur les marchés locaux ou vendu au Programme alimentaire mondial (PAM.)
Ce champ de riz que vous voyez ici s’étend sur dix hectares pour cette première année. Nous avons été accompagnées par Afriland First Bank et le PNUD pour la mise en œuvre de ce champ. Ils nous ont donné pour ce premier champ, un montant de cinquante millions de francs guinéens. Donc, cette année c’est sûr, c’est une réussite face à ce financement. L’année prochaine, nous comptons faire une extension sur 50 hectares, parce que les partenaires sont prêts à nous accompagner. Vous savez, l’ONG PCTA signifie l’encadrement des femmes paysannes. Donc, ces femmes viennent travailler sur les sites que nous aménageons. Donc quand nous avons des subventions à crédit ou bien des subventions directement données. Quand nous avons ces financements, nous allons faire participer ces femmes. Nous travaillons avec les femmes sur les semis de riz et du labour. Certaines parmi elles-mêmes ont participé à des formations sur la conduite des tracteurs. Nous essayons de faire tout pour qu’il y ait une autonomisation des femmes», explique la présidente de l’ONG.
L’objectif étant de faire participer les communautés dans les financements reçus des mains des partenaires.
Des ambitions les membres de cette ONG n’en manquent pas. Comme le dit Laetitia: « nous avons besoin d’élargir notre champ d’action en augmentant le nombre d’hectares, si nous gagnons des financements. On a besoin des tracteurs et de la verda, parce qu’on ne peut pas labourer et récolter à la main. Quand le champ est grand, on ne peut pas utiliser la main, sinon on va perdre assez de temps. On n’aura pas aussi la force de battre le riz avec la main. Vraiment, nous voulons un peu moderniser notre manière de faire. »
Laetitia se dit confiante par rapport à la réussite de leurs récoltes pour cette campagne agricole: « par rapport à ce champ de riz de cette année, la semence qu’on a mise ici c’est le CK 90 et Nérika 4. Comme vous avez vu l’état du champ, c’est touffu. Ce ne sont pas les tiges qui sont grosses, mais plutôt les graines. Nous pouvons automatiquement faire le bilan au niveau du champ. On espère gagner 300 sacs de 100 kg», estime-t-elle.
À lire aussi
Pour la gestion du riz récolté, notre interlocutrice explique ce qu’elles en font: « vous savez, nous travaillons avec des femmes. Après l’activité, normalement elles doivent rentrer avec une certaine quantité de riz pour préparer en famille et l’autre stock doit être envoyé au magasin, pour la commercialisation, afin de rembourser les prêts que nous avons contractés. »
Le riz produit est vendu dans les marchés ordinaires de la préfecture ou bien on vendu au PAM (Programme Alimentaire Mondial).
Les commandes du PAM oscillent parfois entre 10 à 20 tonnes de riz, pour accompagner les cantines scolaires. C’est l’une des raisons même qui amène les femmes rurales à se donner la main, pour travailler avec l’ONG PCTA.
Enfin, Laetitia lance à ses compatriotes, afin qu’ils s’investissent dans l’agriculture: « vous savez en Guinée, nous avons des grands domaines agricoles et nous avons aussi la main d’œuvre. Imaginez quand 474 femmes qui travaillent sur un périmètre, vraiment cela va vite évoluer. Nous sommes toutes des femmes motivées, des femmes engagées pour éradiquer la pauvreté dans notre pays. Vous savez notre pays a un sol vraiment très fertile, là où on peut utiliser seulement du bio et laisser les engrais, afin de protéger la santé de la population guinéenne. Je lance un appel à tous les guinéens de l’intérieur comme chez de la diaspora de venir investir dans l’agriculture, car la terre ne trahit jamais. »
Le même appel s’adresse aussi aux partenaires auxquels elle demande un appui dans le cadre d’un renforcement des capacités.
« Nous lançons aussi un appel à nos partenaires pour nous appuyer sur la formation de nos agents pour le renforcement des capacités techniques dans le secteur agricole.»
Tout comme cette ONG féminine, elles sont plusieurs dans la région à s’investir dans l’agriculture, pour assurer la survie de leurs membres, et lutter ainsi contre la pauvreté.