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Kindia : les voies publiques à nouveau envahies

Les étalagistes et les vendeurs ambulants ont à nouveau envahi les voies publiques à Kindia. Cette occupation anarchique  est devenue un casse-tête chinois pour les autorités locales,  une préoccupation majeure après plusieurs opérations de déguerpissements.

A Kindia, les voies publiques sont transformées en marché. Les vendeurs ambulants et les étalagistes autrefois dégagés des lieux, se sont réinstallés et narguent tout le monde. Ils disent à qui veut entendre qu’ils paient chaque jour des taxes. Donc, ils ont le droit de vendre sur ces espaces publics.

Pour ainsi se rendre compte de l’ampleur cette chienlit, nous avons fait un tour au centre-ville où nous avons rencontré des vendeurs, qui sans crainte d’éventuels accidents ni des autorités, exposent des marchandises à même le sol et sur la chaussée.

Interrogé, Aboubacar Camara, membre de  l’administration du grand marché, exprime ses inquiétudes: «ces étalagistes sont incontrôlables et ingérables. Chaque jour, nous menons des combats, nous les sensibilisons mais hélas ! Ils sont toujours là… On les dégage aujourd’hui, demain ils reviennent alors qu’il y a suffisamment de places à l’intérieur du marché. Leurs arguments, ils disent que les clients ne vont pas là-bas.»

Quant à Alseny Camara, l’Administrateur adjoint du marché, il avoue que tout leur combat a été vain: «nous avons mené beaucoup de luttes par rapport à cette situation. Nous avons même saisi les marchandises de certains d’entre eux….  Des marchandises qui se trouvent ici dans nos bureaux. Les vendeurs et les conducteurs de taxi-motos envahissent illégalement les emprises. Récemment avec le plan d’urgence, il y a eu le déguerpissement. Mais, il n’y a pas eu de suivi. Ces vendeurs sont têtus. Il va falloir que les autorités envisagent d’autres mesures plus sévères pour que ces étalagistes quittent définitivement les voies publiques.»

Certaines vendeuses rencontrées  ont démenti ces propos et accusent l’administration du marché comme le témoigne Boutouraby Camara:  » ils nous accusent à tort. Ce n’est pas vrai ce qu’ils disent. Il n’y a pas suffisamment de places à l’intérieur des marchés, et certains clients n’aiment pas entrer à l’intérieur  des marchés à cause des bousculades et de l’état du marché. »

A une autre vendeuse d’ajouter: « chaque jour, nous payons 1000 francs comme taxe. Mais nous ne connaissons  pas comment ces montants  sont utilisés. Il n’y a pas de places à l’intérieur des marchés qui sont devenus trop sales. C’est pourquoi nous sortons occuper les emprises des rues adjacentes. »

De son  côté, le Commissaire central de la sécurité routière, Mamadou Lamarana Bah, envisage des mesures efficaces dans les jours à venir: «nous envisageons des nouvelles mesures afin de déloger ces occupants illégaux qui font la sourde oreille et cela ne va plus tarder.»

La Mairie soutient, pour sa part, qu’il y a suffisamment de places à l’intérieur du marché et accuse les vendeurs de refuser de quitter sur le trottoir. Mais nous sommes en train de les sensibilisées.

A souligner que ces occupations anarchiques vont avec des risques pour les étalagistes ainsi que pour les conducteurs des engins roulants surtout à l’approche de l’hivernage.

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