Le mot d’ordre de grève lancé par le Syndicat des Enseignants Libres et Chercheurs de Guinée a été respecté à Kindia. Aucune proposition de sortie de crise entre le SLECG et le Gouvernement par rapport à l’augmentation de salaire des enseignants à 8 millions de francs guinéens. Hier mercredi 3 octobre 2018, date retenue pour l’ouverture des clases sur l’ensemble du territoire nationale n’a pas été effective. Aucunes écoles publiques et privées de la place n’ont ouvert ces portes hier matin. Les élèves et certains encadreurs sont restés à la maison. Les parents d’élèves quant à eux continuent à se poser la question par rapport au démarrage des cours.
La rédaction locale de Guinenews a fait un constat sur la situation dans la ville des agrumes.
Hier mercredi 3 octobre 2018, les écoles publiques et privées comme lycée 28 septembre, lycée Kénéde, les Collèges Tafori, Kindia 4, Caravansérail, Wondy en passant par celui de Fissa, les groupes scolaires privés Stéphane plus, Paul Keita, la Francophonie, lune de Sam et l’ensemble des institutions d’enseignement techniques et professionnelles de la place, sont toujours fermés. Aucun élève encore moins les enseignants n’ont répondu présents. Les salles de classes et les cours de ces écoles sont complètement désertes aucune présence des encadreurs.
Aujourd’hui à Kindia, c’est la psychose qui s’installe chez les parents d’élève à travers les informations véhiculés sur les réseaux sociaux par rapport à la grève illimitée déclenchée par le SLECG.
Interrogés sur la situation, certains responsables d’écoles rencontrés s’inquiètent.
« Nous avons été informés du blocage des salaires pour un contrôle. Les enseignants attendent leurs salaires. Nous venons d’apprendre que ceux qui sont concernés pour ce contrôle, c’est-à-dire les 2/3 de l’effectif sont invités à la DPE demain munis de certaines pièces dont la photocopie de la carte nationale d’identité, la fiche d’enrôlement, l’acte d’affectation au service et ceux qui ne sont pas concernés pour ce contrôle sont effectivement pris le chemin de l’école. Mais malheureusement aucun élève n’était présent. Les élèves ont boudés puisqu’ils ont été informés que leurs professeurs ne sont pas encore rentrés en possession de leurs salaires chose qui sera effective que demain. C’est vous m’apprenez la grève moi je ne suis pas informé de la grève. Je demande aux parents de mettre les élèves en route pour les établissements », explique Mohamed Fayo Konaté, proviseur du lycée 28.
« Chez moi ici, tous mes enseignants ont répondu l’appel. Ils ont reçu leur emploi du temps, les cahiers de préparation et les classes ont été repartis. Ce qui veut dire que l’année scolaire 2018-2019 à démarré. Nous nous ne sommes pas informés d’une quelconque grève. Puisqu’hier c’était la fête de l’indépendance pour nous les citoyens sont fatigués », martèle Daman Touré, directeur des études du collège Tafory.
Au groupe scolaire, lune de Sam, les professeurs étaient présents devant leurs salles, mais ce sont plutôt les élèves qui ont fait la politique de la chaise vide: « on s’attendait au démarrage des cours mais par manque d’élèves on n’a pas pu tenir les cours. On se demande pourquoi les élèves ne sont pas venus. Est-ce à cause de la grève où c’est les parents qui ne veulent pas laisser les enfants d’aller à l’école. En tout cas. Les professeurs étaient là dès 8 heures comme les élèves ne se sont pas présenter, ils sont rentrés chez eux. Nous nous sommes prêt à démarrer les cours mais vous savez on ne peut pas faire les cours sans la présence des élèves. Nous sommes une école privée, nous nous vivons au dépend de ce que nous gagnons avec ces élèves. La grève concerne que le publique », indique Lamine Soumah, directeur du groupe scolaire Lune de Sam.
Aujourd’hui partout dans les écoles de Kindia, c’était désert. On ne voyait ni les lycéens encore moins les collégiens. Tous sont restés à la maison, d’autres d’ailleurs évoquent la situation économique par rapport à leur non reprise des cours hier mercredi matin.