C’est dans le cadre d’informer et de sensibiliser les forces armées en maintien de la paix sur leur rôle et responsabilité vis à vis de la promotion et la protection des droits de l’homme, droit à la lutte contre les violences basées sur le genre et la promotion du droit international humanitaire. » Initié par le Haut commissariat des nations unies, cet atelier s’e tiendra du 15 au 20 août 2023 à Kindia et s’inscrit également à la protection des droits de l’homme.
C’est au centre d’entraînement et aux opérations de maintien de la paix (CEOMP) situé au camp Samorya que cet échange de cinq (5) jours a eu lieu.
Aime kakolo NTumba, représentant du bureau ONU droit de l’homme en Guinée indique.
»ONU Droits de l’homme en Guinée s’est assignée pour but d’accroître la connaissance du contingent Gangan 9 en droits de l’homme et en droit international humanitaire afin qu’ils puissent contribuer à assurer la promotion et la protection au cours de son éventuelle mission. Cette année, nous nous réjouissons de la présence de l’organisation mondiale de la santé à nos cotés dans le cadre de cette importante session d’information et de sensibilisation pour apporter son expertise dans le domaine du droit de santé.
La mission de paix à laquelle vous pouvez être déployés est un reflet de notre engagement commun envers la sécurité, la dignité humaine, et la résolution pacifique des conflits. Cette session d’information a été conçue pour vous préparer aux défis uniques que vous pouvez rencontrer sur le terrain. Vous acquérez les compétences nécessaires pour non seulement maintenir la paix et la sécurité, mais aussi promouvoir la réconciliation, la coopération et le respect des droits de l’homme.
Je vous exhorte d’avoir un coeur courageux, une mentalité ouverte et une compassion inébranlable. Que cette session vous prépare non seulement sur les techniques, mais aussi sur le plan émotionnel et moral », a t’il expliqué.
Selon Mamadou Saliou Souaré, l’une des personnes ressourced pour cette session de sensibilisation et d’information, plusieurs thématiques seront enseignées durant ces cinq jours.
» Plusieurs thématiques seront abordées. D’abord, on va introduire les droits de l’homme avec tous ces principes essentiels. Après, on va également expliquer le rôle des personnes impliquées dans la promotion et la protection de droits de l’homme et puis on va aborder les thèmes liés aux violences basées sur le genre et on étudiera aussi le droit international humanitaire, les principes essentiels qui permettent de respecter lors des opérations de maintien de la paix », explique-t-il.
Pour sa part, la directrice générale du genre et de l’équité au ministère de la Défense, Capitaine Adama Hawa Bah pense que l’implication des femmes est capitale pour le respect de droits de l’homme.
» C’est pour respecter les droits des femmes. Vous savez, avant, les femmes ne participaient pas au maintien de la paix. Maintenant, on a un pourcentage très élevé parce qu’elle joue un rôle très important sur les terres d’opérations non seulement elle empêche l’exploitation sexuelle elle empêche le viol et empêche les violences basées sur le genre et elle rassure la population aussi. Ces contingents qui sont déployées donc, c’est très important l’implication des femmes sur les terrains d’opérations. Elle contribue en tout cas au respect de droits de l’homme », martèle-t-elle.
L’ouverture de cet atelier de formation, a été présidée par le directeur de cabinet du gouverneur de la région de Kindia, Mamadou Ditin Barry, qui dans son discours a invité les contingents de bien se comporter afin d’honorer notre pays.
»Je vous demande de vous abstenir de tout acte de nature à porter atteinte à la dignité et à l’intégration physique et morale de l’homme particulièrement des femmes et des enfants. Pour ce fait, vos attitudes et comportements doivent être des exemples afin que votre mission réponde d’une part aux attentes des populations et au gouvernement malien bénéficiaires de vos opérations du maintien de la paix. En effet, étant des casques bleus, vos manquements dans votre mission entache du coup non seulement notre pays mais aussi et surtout l’ONU dans son ensemble. Je suis d’avance rassuré qu’à l’image des autres bataillons Gangan qui se sont succédé au Mali, le bataillon Gangan 9 honora aussi les forces armées guinéennes surtout en cette phase décisive de la vie des nations ouest-africaines où les peuples africains reposent leur espoir sur leurs forces armées pour renforcer leur situation sécuritaire », conclut-il.