Les jeunes militants et sympathisants du RPG, le parti au pouvoir, étaient encore dans les rues de la commune urbaine ce lundi 13 aout pour manifester leurs mécontentements vis-à-vis de l’accord politique paraphé le 8 août entre la mouvance et l’UFDG.
Ces jeunes s’insurgent tous contre ledit accord qui confie désormais la gestion de la commune urbaine de Kindia à l’UFDG. Ils sollicitent la reprise de ces élections communales.
Pour se faire entendre, ils ont barricadé les routes, paralysé la circulation par endroits, perturbé en partie le commerce. Voila était le spectacle qui s’offrait à tout observateur ce lundi à dans la commune urbaine de Kindia.
«Nous sommes dans la rue ce matin. C’est par rapport à ce fameux accord que nous appelons marchandage politique. Au lendemain des élections communales, la CENI a proclamé les résultats en faveur de notre parti et les magistrats les ont confirmés, mais le Président Alpha Condé et son complice Cellou Dalein Diallo ont fait un compromis politique. Nous ne l’accepterons jamais ici à Kindia. Nos voix ne sont pas des gâteaux à partager. Soit on reprend les élections ou pas de maire à Kindia. On n’acceptera pas qu’on vend Kindia au profit de Dubréka. Nous serons dans la rue jusqu’à ce que le Président Alpha Condé lui-même vienne installer son maire qu’il a nommé », indique Sékou Oumar Traoré, le Secrétaire général de la jeunesse RPG Arc-en-ciel de Kindia.
Du carrefour « Bad boy » au quartier Manquepas jusqu’à Koliadi, un autre quartier périphérique de la commune urbaine, les jeunes manifestants étaient visibles partout avec leurs pancartes sur lesquelles ont pouvait lire ’’ le meilleur accord, c’est le respect des lois, Kindia dit non aux accords du 8 Août 2018’’.
Ils ont été freinés dans leur élan par les forces de l’ordre vers 11 heures. Elles ont fait une descente musclée pour les dissuader. Des interventions au cours de laquelle, certains d’entre eux ont fait l’objet d’arrestation.
Interrogée, une mère de famille dont l’enfant a été arrêté ne décolère pas : « nous voulons qu’ils relâchent nos enfants. Ils ont ni tué, ni volé, ni insulté. Ils sont venus les arrêter dans la maison. Cela n’est pas normal. Si nos enfants sont pas libérés, nous les femmes, nous allons sortir », menace Mabinty Camara, résidente au quartier Koliadi.
Ces jeunes manifestants ne désarment pas, ils comptent manifester leurs mécontentements jusqu’à ce qu’un compromis soit trouvé.
Il faut rappeler que les jeunes militants du RPG qui se sont révoltés ce lundi étaient au le vendredi dernier à leur siège où ils ont cassé des chaises et brûler des pneus contre cet accord politique signé entre le RPG Arc en ciel et l’UFDG.