Les structures sanitaires privées gagnent du terrain à Kindia. Ces établissements sanitaires sans indicatifs ni écriteaux au fronton des bâtiments qui les abritent, sont plus fréquentés que les hôpitaux publics. Pire, beaucoup parmi eux fonctionnent sans l’autorisation du ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique.
Alerté par les médecins avertis, les responsables des services sanitaires de Kindia sont montés au créneau contre leurs promoteurs. « A Kindia, il y a 40 cliniques privées de toutes catégories. Parmi les fondateurs de ces structures sanitaires recensées par la Direction Préfectorale de la Santé de Kindia, certaines ne méritent pas ce titre. Certes, toutes ces structures ne sont pas dans la clandestinité. Il y a naturellement certaines qui ont leurs agréments, mais d’autres non ! Malgré tout, elles font des prestations », soutient Dr Fakourou Dansoko, Directeur Régional de la Santé de Kindia.
A Kindia, la création anarchique des cliniques privées s’intensifie. Les coins et recoins de la ville abritent ces cliniques-boutiques. Et tenez-vous bien ! Dans ces cabinets clandestins, on fait des interventions chirurgicales illégalement dans les conditions lamentables.
« Notre rôle n’est pas de réprimer. L’essentiel, c’est de superviser et coordonner toutes les structures sanitaires implantées dans la circonscription juridique de nos localités respectives », précise Dr Fakourou Dansonko.
Toutefois, le Directeur Régional de la Santé est revenu pour dire que la cartographie sanitaire n’est pas respectée : «au niveau de la Direction Nationale des Pharmacies et de Médicaments en rapport avec l’Inspection Générale, il y a une unité qui a pour rôle d’octroyer l’agrément à ceux qui viennent solliciter. Que ce soit dans le domaine de la pharmacie ou bien dans le domaine des soins. Mais aujourd’hui, lorsqu’on fait la cartographie des structures dans le domaine de la santé, que ce soit sur le plan de points de vente de produits pharmaceutiques ou de cabinets, je peux vous dire que plus de la moitié de ces structures ne détiennent pas d’agrément.»
Il faut préciser qu’à Kindia, il ne se passe un mois sans qu’on enregistre dans les cliniques privées, des erreurs médicales entrainant mort d’homme ou des handicapés à vie.