Les opposants à un troisième mandat pour le président Alpha Condé regroupés au sein du front national pour la défense de la constitution (FNDC), se sont livrés à une véritable une démonstration de force ce lundi 04 novembre à Kindia. En dépit d’une présence massive des forces de l’ordre dans la ville.
« Ce matin, nous avons décidé de se mobiliser massivement comme l’a demandé nos leaders à Conakry pour dire non à toute velléité de changement de l’actuelle constitution mais aussi un éventuel 3ème mandat du professeur Alpha Condé. Dans nos messages nous avons exigé la libération sans condition de Abdourahamane Sanoh et Cie qui ont été arrêtés et emprisonnés illégalement. Vous avez vu comment nos militants sont sortis massivement. C’est pour dire au président Alpha Condé de renoncer à son projet s’il veut la paix et la stabilité dans le pays. Nous sommes prêts à aller jusqu’au bout dans cette lutte noble et légale pour une véritable démocratie en Guinée », a expliqué Alsény Farinta Camara, le coordinateur FNDC Kindia.
Très tôt ce matin comme prévu, les membres du FNDC se sont d’abord donnés rendez-vous à la gare routière de Kindia qui a constitué le point de départ de la marche avant de rallier la place des martyrs où les leaders se sont s’exprimés à tour de rôle sur le mobile de leur marche. Dans les différents discours tenus, tous ont demandé la libération sans condition de leurs leaders arrêtés et emprisonnés à Conakry.
« Une constitution se change pour 4 raisons en tant que juriste : premièrement lorsqu’un pays vie la catastrophe, on revoit la constitution. Deuxièmement, lorsque le pays est en guerre et qu’on parle de génocide comme au Rwanda. Ensuite lorsque le régime en place est renversé par un groupe de militaires… Voilà les conditions dans lesquelles on peut parler de changement de constitution. Au-delà, aucune loi nous en autorise. Nous resterons mobilisés jusqu’à la victoire finale », martèle Abdoulaye Bah, le Responsable de la commission juridique du FNDC à Kindia.
Il faut préciser que cette marche du front national pour la défense de la constitution a été encadrée et sécuriser par les forces de l’ordre sans incident. Et par endroits notamment au grand marché de la ville, quelques boutiques et magasins sont restés fermés par peur d’être vandalisé par des loubards.