Les membres du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) ont animé une conférence de presse ce vendredi 6 mars pour dénoncer ce qu’ils appellent le «kidnapping des citoyens», a-t-on constaté sur place.
A la maison de la presse à Kipé sise à Ratoma en présence de plusieurs journalistes, le responsable des Opérations du FDNC, Ibrahima Diallo a révélé qu’il y a des citoyens qui sont torturés, frappés avant de les amener à signer des documents préétablis par les militaires, la police ou la gendarmerie.
« Au-delà, nous dénonçons la sortie médiatique du Directeur général de la Police Judiciaire, le commissaire Fabou Camara qui, depuis sa nomination, est en train de créer tout pour mettre une connexion entre les violences et les actions du FNDC. Je rappelle que depuis sa prise de fonction, à la veille de chaque manifestation ou des résistances actives citoyennes et permanentes appelées par le FNDC, il présente à la télévision nationale des citoyens avec des armes pour dire que ces personnes ont été arrêtées en prélude des manifestations du FNDC.
Ces méthodes sont connues de tous, Commissaire Fabou a été l’une des pièces maitresse de ce fameux dossier de coup d’Etat contre le président de la République. Il a dit qu’il disposait des écoutes téléphoniques et qu’il a filé des gens qui ont été innocentés par la suite comme l’opposant Bah Oury, Alpha Saliou Wan. Aujourd’hui, il revient avec ses mêmes méthodes pour arrêter des citoyens, les torturer et les amener à reconnaitre des faits qui n’ont rien avoir avec ce qu’ils ont fait et à l’absence de leurs avocats», a-t-il regretté.
Dans la même logique, Ibrahima Diallo a fait savoir qu’il y a plusieurs personnes qui souffrent dans les différentes Compagnies Mobiles d’Intervention et de Sécurité (CMIS), au niveau des Commissariats, des Gendarmeries et dans les camps militaires.
«Le FNDC est un mouvement citoyen qui travaille conformément aux lois de la République notamment les articles 10 et 21 de la Constitution guinéenne. Nous dénonçons ce comportement du commissaire Fabou, les jours et les semaines qui vont suivre, nous allons envoyer une note à la Cour Pénale Internationale (CPI), aux organisations internationales de défense des droits de l’Homme et à toutes les institutions internationales qui s’intéressent aux questions des droits de l’Homme», a-t-il menacé.
Poursuivant, Ibrahima Diallo a pointé un doigt accusateur sur les policiers qu’il rend responsables des incendies survenus dans les différents marchés du pays.
«Nous avons vu des policiers mettre le feu dans le marché de Koloma. Ils n’ont pas été arrêtés jusqu’à présent et ils continuent à mettre le feu dans les différents marchés. C’est le cas à Mamou, à Siguiri et au marché de Madina. Ils ont mis du feu dans une citerne et ils veulent créer la connexion entre cet acte criminel dont les policiers sont coupables pour dire que ce sont les membres du FNDC qui sont derrière ces actions», a-t-il déploré.
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