Les députés de la commission santé à l’Assemblée nationale ont entrepris cette semaine, une visite de supervision et de contrôle de certaines structures sanitaires de la région. Il s’agit, à travers cette visite, d’évaluer les progrès accomplis en termes d’hygiène et surtout de la qualité des prestations offerts aux usagers de ces structures de santé, apprend-on.
Après Kouroussa-centre et la sous-préfecture de Baro, la mission conduite par l’honorable Ben Youssouf Kéita, président de la commission santé de l’Assemblée nationale guinéenne, a visité le vendredi 27 juillet, le centre de santé de la sous-préfecture de Karifamoriah et l’hôpital régional de Kankan.
Au terme de cette tournée, les missionnaires ont exprimé leur satisfaction quant aux progrès accomplis, un an après leur premier passage à l’hôpital préfectoral de Kouroussa, le centre de santé de Karifamoriah et l’hôpital régional de Kankan.
Par contre, dans la sous-préfecture de Baro, les parlementaires ont déploré l’état du centre de santé qui serait, estiment-ils, dans un état d’abandon quasi-total. Ceci, en dépit de la réalisation d’un édifice flambant neuf réalisé par la première dame Hadja Djènè Condé.
«Ce que nous avons vu à Baro est paradoxal. Car il y a le plus beau centre de santé de la Guinée construit par la Première dame de la République. Mais ce qu’elle ne connait pas, c’est que cet édifice risque de tomber en désuétude parce qu’il n’y a ni eau, ni électricité, ni équipement et dont le personnel existant n’est payé qu’à 25 000 Francs par mois.
Pire, le centre est de nos jours envahi par des herbes sauvages qui font que la bâtisse est devenue l’abri des serpents. Et selon ce qu’on nous rapporté ici, de l’inauguration du centre il y’a 6 mois, 18 serpents ont été tués dont 3 vipères dans la salle d’accouchement. Ce qui serait à l’origine de la non-fréquentation de l’hôpital par la communauté », a regretté Ben Youssouf Keita.
D’où l’appel des missionnaires aux autorités régionales de Kankan en l’occurrence le gouverneur de région Mohamed Gharé et la Première dame, Hadja Djènè Condé afin que des dispositions idoines soient prises pour rendre le centre de santé de Baro fréquentable.