Les locaux de l’usine d’égrainage du coton communément appelé Projet coton, sis au quartier Kankan-Koura, ont connu une matinée assez agitée ce mercredi, 2 mai. Et pour cause, le mécontentement des travailleurs saisonniers dont les salaires et primes de fin de contrat tardent encore à être payés.
La centaine de travailleurs saisonniers et certains permanents ont, pendant plusieurs heures de la matinée de ce mercredi, exprimé leur colère devant les responsables de la direction de ladite usine. Pour se faire entendre, les frondeurs ont empêché tout mouvement dans l’enceinte de l’usine. Ils auraient aussi empêché les membres d’une mission venue de Conakry d’y bouger.
Tidiane Bérété est leur porte-parole et explique les raisons de leur mouvement: « C’est depuis le 15 avril dernier qu’on nous adressés le préavis de fin de nos contrats pour le 30 avril. Cette date échue, ils nous ont fait comprendre que nous devrions travailler ce jour. Ce qu’on a fait. Hier c’était le 1er mai, donc une journée fériée, personne n’a travaillé. Ce mercredi alors que nous nous attendions à être désintéressé, les patrons viennent nous dire qu’il n’y a pas d’argent et d’attendre le retour des missionnaires sur Conakry. C’est ce qui nous a irrités et nous amenés à exiger le paiement de notre argent dès aujourd’hui mercredi.»
Selon Sidiki Doukouré, un autre travailleur saisonnier en colère, ces agissements sont devenus très fréquents chez les responsables du projet coton de Kankan. «Chaque année, à la fin des contrats, les gens sont amenés à se révolter pour entrer en possession de leur argent », a-t-il dénoncé.
Face à ces accusations, les premiers Responsables de l’usine en l’occurrence le Français Patrick Dieraert et Bakari Kaba, respectivement chef de projet et chef adjoint, ont, de leur côté, rassuré que le paiement pourrait intervenir dès ce mercredi soir pour les travailleurs saisonniers. D’ailleurs pour M. Kaba, il n’y a eu aucun incident ce mercredi au projet coton de Kankan.
Malgré cette assurance, les protestataires continuaient à camper sur les lieux en attendant le début effectif de paiement de leurs salaires du mois d’avril. Et jusqu’au moment où nous quittions les lieux, il n’y avait aucun signe de démarrage de la paie.