Le bilan des affrontements du dimanche dernier entre les districts voisins de Salimoussaya et de Madina dans la Sous-préfecture de Batè Nafadji (Kankan), s’est alourdi. En plus de la dizaine de blessé par balle, Lancei Kanté du district de Salimoussaya en est mort. Tel est le constat fait par la rédaction locale de Guinéenews©.
Le corps du jeune Lancei Kanté âgé de 18 ans a été retrouvé le mardi 22 mai dans le district de Madina au 3ème jour de sa disparition. Selon des témoins, il aurait disparu dans le feu des affrontements du dimanche 20 mai.
Selon le commandant de l’équipe mixte des forces de défense et de sécurité déployé sur les lieux, c’est dans la nuit du lundi, 21 mai que le corps de Lancei a été retrouvé. « C’est ainsi que j’ai reçu l’ordre de le sécurisé pour qu’aujourd’hui, les éléments de la croix rouge puisse venir le récupérer. C’est ce qu’on a fait. Mais compte tenu de son état, nous avons reçu l’ordre de le remettre à ses parents pour son inhumation », a indiqué sous-lieutenant Lamine Bayo de la 3ème région militaire de Kankan.
C’est finalement aux environs de 15 heures GMT ce mardi, que le corps du jeune Lancei Kanté a été enterré sans autopsie par ses parents en présence des éléments de la croix rouge, des éléments des services de sécurité et d’une foule consternée de Salimoussaya.
L’occasion a été mise à profit par les notables du village à travers l’imam Kalil Kanté, pour exiger des autorités, la vérité rien que la vérité dans ce conflit qui perdure. « Nous demandons à l’autorité de prendre ses responsabilités, de faire tout pour que la vérité jaillisse. Parce nous les villageois, nous souffrons beaucoup. Quand il y a jugement, c’est celui qui mise beaucoup qui a la vérité. On emprisonne les pauvres parce qu’ils n’ont pas beaucoup de millions à donner », s’est offusqué El hadj Kalil Kanté.
Dans cette atmosphère assez délétère, des éléments de la gendarmerie déployée sur les lieux dans la nuit du dimanche, sont accusés de vandalisme et de vol par les jeunes de Salimoussaya. Selon Moussa Bérété, un des jeunes dudit village, des gendarmes envoyés dans la soirée du dimanche, 20 mai, auraient cassé 7 kiosques et boutiques avant d’emporter leurs contenus.