Dans la nuit de ce vendredi 14 au samedi 15 février, au quartier gare, dans la commune urbaine de Kankan, on a assisté à une grosse frayeur. Un poteau électrique situé juste à l’entrée dudit quartier en face de la gare routière indépendante, a pris feu. Les équipes d’EDG déployées sur place n’ont pu intervenir faute d’équipements, a-t-on constaté sur place.
Quand le poteau a pris feu, des citoyens pris de panique ont fait appel à la centrale thermique de la guinéenne de l’électricité, qui a aussitôt dépêché une équipe d’intervention sur place.
Arrivés sur le lieu du sinistre, après avoir procédé à quelques observations, les techniciens sensés secourir les populations riveraines de ce quartier situé en proximité du centre-ville, ont à la surprise générale, décidé de faire demi-tour vers la base. Un repli tactique selon l’un d’entre eux, visiblement le plus expérimenté qui n’a pas accepté de nous parler à visage découvert.
« Quand nous sommes arrivés, on a trouvé que la teneur de la flamme était si forte. On a donc décidé de nous retourner à la centrale thermique pour couper toute la ligne qui était concernée avant d’entreprendre quoi que ce soit la dessus », a-t-il expliqué.
Mais selon Moussa Doumbouya, jeune citoyen du quartier qui a vu le début de ce court-circuit, c’est plutôt par peur et manque d’équipement, que les agents d’EDG se sont retournés.
« C’est dans les environs de 17 heures, que tout a débuté. On a alerté sur le champ, notre chef de quartier qui à son tour à appeler EDG. Mais ils ont fait plus de 40 minutes en observation, sans aucun dispositif d’action visible. Ils avaient eux-mêmes la trouille autant que les citoyens de s’approcher de la flamme », a-t-il témoigné.
C’est après plusieurs appels d’insistance que la même équipe d’intervention reviendra sur le lieu, armée seulement d’une échelle et d’une bonne quantité de sable, au lieu de l’extincteur pour éteindre le feu.
Après s’être exposé à ce risque inouï pour contenir ce feu, le chef de l’équipe d’intervention de la Guinéenne de l’électricité, admet finalement et déplore un manque d’équipement.
« On est pas vraiment équipé. Nous sommes très exposés. On n’a pas de gaz d’extinction avec lequel on peut intervenir à une distance raisonnable. Voilà notre problème », a-t-il fini par reconnaître.