Très tôt dans la matinée de ce lundi 17 octobre, plus d’une centaine d’hommes et de femmes munis de balais, de raclettes et autres outils d’assainissement ont rallié Kaloum, le centre administratif et d’affaires de la capitale Conakry pour exiger, disent-ils, » leurs règlements « . Il s’agit, a-t-on appris, des indemnisations pour certains après 20 ans de services, dix, cinq ou trois ans d’autres notamment les plus jeunes.
Ils portaient des banderoles sur lesquelles on pouvait lire : « les 408 travailleurs de l’ANASP réclament leur indemnisations ».
Parmi ces travailleurs frondeurs, il y a des accidentés qui ont pris position au niveau de la place des martyrs, non loin de la Présidence afin d’attirer l’attention du colonel Mamadi Doumbouya sur leur situation.
« Nous sommes venus voir le président de la Transition. Car, c’est lui seul qui peut nous aider. Cela fait trois ans que nous sommes derrière le ministre Mory Condé et il n’a rien fait. Ils ont vendu nos emplois à Albayrak et ils ne veulent pas nous indemniser. Donc, nous avons décidé de prendre pacifiquement la rue pour nous faire entendre » a lancé un syndicaliste.
Dispersés par les forces de l’ordre sur les lieux, les manifestants ont décidé de mettre le cap sur le gouvernorat de Conakry.