La Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) prononce un non-lieu en faveur de Kabinet Sylla, également connu sous le surnom « Bill Gate ». Cette décision a été rendue ce mercredi 16 août par la chambre d’instruction de la CRIEF. La journée a été marquée par un revirement rapide dans cette affaire. Dans la matinée, le président de la CRIEF qui avait été saisi pour une demande de libération de M. Sylla, s’était déclaré incompétent dans cette procédure.
Cependant, en après-midi, la chambre d’instruction de la CRIEF a rendu une décision en faveur de Kabinet Sylla, annulant ainsi toutes les charges qui pesaient contre lui. Cette décision incluait une ordonnance de non-lieu, confirmant l’abandon de toutes les accusations portées à son encontre et devant entraîner sa mise en liberté. De plus, des ordonnances de main levée ont été émises concernant les saisies sur ses comptes privés ainsi que sur ceux de son entreprise. Une ordonnance de restitution de ses biens, y compris les immeubles et les véhicules saisis, a également été délivrée. Enfin, l’interdiction de sortie du territoire national a été levée.
Me Almamay Samory Touré, l’avocat de Kabinet Sylla, a expliqué que la procédure avait connu deux phases distinctes au cours de la journée. Dans la première phase, le président de la CRIEF avait été saisi et s’était initialement déclaré incompétent. Cependant, la chambre d’instruction avait ensuite émis les ordonnances favorables à M. Sylla dans l’après-midi. L’avocat a exprimé, à Guineenews, sa satisfaction face à cette décision, soulignant que toutes les charges avaient été abandonnées et que les saisies et les restrictions avaient été levées : « La procédure du matin concernait la saisine du président de la CRIEF, qui s’était déclaré compétent pour traiter cette affaire. Cependant, plus tard dans l’après-midi, nous avons été informés que la chambre d’instruction, chargée de mener les enquêtes dans ce dossier, a pris quatre ordonnances. Il s’agit d’une ordonnance de non-lieu, confirmant l’abandon de toutes les charges et infractions pour lesquelles il avait été poursuivi, entraînant ainsi sa mise en liberté. De plus, une ordonnance de main levée a été émise pour lever les saisies sur ses comptes privés ainsi que sur les comptes de son entreprise. Une ordonnance de restitution de ses biens, y compris les immeubles et les véhicules saisis, a également été délivrée, accompagnée d’une ordonnance de levée de l’interdiction de sortie du territoire national ».
Il a également mentionné qu’aucune plainte contre l’État n’était envisagée, étant donné le résultat positif des enquêtes : « Nous attendons désormais la libération de notre client. Si les enquêtes n’ont révélé aucune preuve incriminante, sa libération devra être effectuée. […] Nous n’envisageons pas de porter plainte contre l’État, cela n’est pas nécessaire ».