A la place d’une célébration, des journalistes guinéens ont organisé ce lundi 3 mai 2021, une manifestation virtuelle à la Maison de la Presse, pour exprimer leur colère face aux abus dont sont victimes les membres de la presse en Guinée. Avec des brassards rouges, de nombreux jeunes journalistes ont dénoncé la détention d’Ibrahima Sadio Bah, condamné à 6 mois d’emprisonnement pour diffamation à l’encontre d’un homme d’affaires, puis celle d’Amadou Diouldé Diallo. Ce dernier est placé sous mandat de dépôt depuis le 1er mars pour offense au Chef de l’Etat.
« Qu’est-ce nous voulons dénoncer ? On ne dit pas que lorsqu’un journaliste commet un délit de presse ne doit pas être poursuivi. Ce que nous disons, c’est que lorsqu’un journaliste doit être poursuivi pour un délit commis par voie de presse, la poursuite doit se faire sur que cela soit sur la base de la Loi L002. Même si la réquisition du procureur a été sur les dispositions de l’article 105 de la Loi L002. Mais ce que nous regrettons, c’est le fait qu’il a déjà passé 66 jours en prison », a regretté Abdou Malick Diallo, membre du collectif de soutien à Amadou Diouldé Diallo (COSADD).
Quant à Ramatoulaye Diallo, journaliste et membre du COSADD, elle a surtout dénoncé le retour d’Amadou Diouldé à la maison centrale alors qu’il est malade : « Ce qui est plus marrant, on le récupère de l’hôpital Ignace Deen pour le ramener à la maison centrale alors que dans les papiers d’examen fournis par les médecins il a été dit que l’état de santé d’Amadou Diouldé ne lui permettait pas de rester à la maison centrale, mais plutôt de rester sous surveillance sanitaire à l’hôpital Ignace Deen.»
A la dernière minute, le comité de soutien d’Amadou Diouldé Diouldé aurait été « chassé à la HAC » sur « ordre » du président de l’institution.
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