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Journée internationale des femmes : La fondatrice de FITIMA s’interroge (Sans Concession)

Consacrée par les nations unies depuis bientôt un demi siècle, la journée internationale des femmes continue de faire l’objet de débats. Invitée de l’émission sans Concession de Guineennews, ce mardi 22 mars, la présidente fondatrice de la Fondation Internationale Tierno et Mariam (FITIMA) s’exprime sur le sujet, non sans contrarier les instances dirigeantes sur ce qui en est fait.

A l’entame, Dr Hawa Dramé déclare que «je suis un peu gênée quand on parle d’une journée à célébrer, en posant la question de savoir si une journée suffit pour régler tous les problèmes qui se posent aujourd’hui, en termes de discrimination entre les sexes ? », avant de répondre à sa propre question par la négative.

Néanmoins, en admettant que c’est bien de célébrer, elle pose également l’autre question de savoir «ce qu’on célèbre ?», entre une avancée, un bilan ou un événement qu’on célèbre parce que c’est une journée à célébrer.

Toutes ces question posées, l’invitée de « Sans concession » propose: «ce serait tellement intéressant de se dire, chaque année, le 8 mars, voilà ce que nous allons mettre en place pour changer la donne, faire avancer les choses. Mais nous reviendrons vers vous dans un an pour faire un bilan et dire par exemple, sur telle discrimination, telle violation des droits de l’homme, voilà la problématique sur laquelle on s’est penché pendant un an.  Nous sommes là pour vous dire  serons-nous là pour dire que nous avons avancé sur ce thème ».

Déplorant de passage que «ce n’est pas ce qui se passe », elle insiste sur le fait «qu’on n’a pour le moment, rien à célébrer »… Même en ce qui concerne le thème choisi, elle reconnaît «qu’il est joli et que tout le monde baigne dans le digital qui, apprécie-t-elle, nous apporte beaucoup de choses ». Sans oublier de signaler le revers de la médaille, tout en précisant que l’apport est plus important chez les femmes qui sont allées à l’école…

Raison pour laquelle, à entendre Dr Hawa Dramé, FITIMA fait de la formation des femmes, une priorité. C’est dans ce sillage l’invitée a abordé le sujet sur l’autonomisation des femmes, en lien avec la déviance, voire la rébellion redoutée dans les sociétés traditionnelles africaines chez les femmes quand elles s’inscrivent dans cette dynamique.

A propos, elle rassure en prenant l’exemple des femmes formées et accompagnées par le centre FITIMA, qu’il n’y a pas de feu au lac. «Il ne faut pas voir cela comme s’il s’agissait de former des femmes pour qu’elles soient contre des hommes», défend-elle. Poursuivant, elle ajoute que «cela n’a rien n’à voir». Et d’expliquer que: «les femmes ne gagneront pas cette bataille toutes seules… » que «…la société entière (les hommes les femmes) doivent se dire que si ces femmes ont une certaine autonomie financière et intellectuelle, c’est la société toute entière qui avance. Un bénéfice pour la famille nucléaire et pour la société de façon générale »…

De quoi rassurer, si c’était encore nécessaire dans les rangs des nombreux héritiers et défenseurs du patriarcat, dans notre société.

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