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Journée de la forêt : le tape-à-l’œil des politiques de l’environnement

Pour satisfaire ses ambitions de plus en plus démesurées, l‘homme coupe, creuse, brûle et transforme tout en inutile de la nature qui le nourrit. Parmi ses activités les plus irrémédiables, on ne saurait dire laquelle est plus nocive entre l’exploitation forestière, l’exploitation minière et l’exploitation halieutique. Ces poumons et régulateurs de la température de la planète sont agressés au même titre.

Depuis la deuxième moitié du 20ème siècle, l’homme a constaté avec certitude un phénomène nouveau, mais entre dérèglement, changement et réchauffement du climat, il n’y a pas jusqu’à nos jours consensus. Donald Trump, ce climato-sceptique n’en croit pas un mot, bien que chez lui, en périodes de cyclones et ouragans, la ville de Texas a été inondée jusque dans les environs immédiats du cap de lancement de la NASA, chose jamais entendue. Quant à la Californie, elle flambe comme une torche chaque été, que dire de l’Australie, du Canada et maintenant de la Suède ?

Il n’y a plus l’ombre d’un doute, les activités humaines sont responsables de ce changement ou de ce réchauffement climatique. L’homme est en train de brûler la chandelle des deux bouts: les pôles nord et sud ont perdu des centaines d’hectares de leurs glaces.

Les lieux qui crament facilement sont les lieux de grandes exploitations de ressources du sous-sol comme le pétrole en Californie et au Texas, la bauxite en Australie. La symbiose entre les différentes espèces vivantes est fortement déséquilibrée : les arbres et la végétation qui absorbent le CO2 nuisible à l’homme et aux animaux, et ces arbres qui rejettent l’oxygène qui lui est vital, sont détruits.

Non content d’exploiter le bois de ses forêts pour ses besoins domestiques, il le livre en pâture aux sociétés et multinationales qui coupent tout et prétend l’aider au reboisement. Mais une chose doit être connue, les forêts reboisées d’essences à croissance rapide ne peuvent pas remplacer les bois coupés.

Dans quelques années, les pays africains n’auront plus du bois pour les constructions et pour ses meubles, qui prennent 100 à 200 ans pour atteindre la taille recherchée par les exploitants sylvicoles, plus nombreux que les sylviculteurs. D’ailleurs, les pays ne forment que des exploitants sylvicoles, pas de sylviculteurs.

A l’approche de la conférence sur le climat, chaque pays se rappelle qu’un fonds vert de 100 milliard de dollars doit être décaissé pour le reboisement. Même les organisateurs des bassins du Niger, de la Gambie et du Sénégal, qui sont les concernés, ne se soucient nullement de la santé des têtes de source.

A Conakry, Oyé Guilavogui qui a refusé d’aller surveiller ou inséminer les vaches, a préféré aller regarder les singes à Ziama. Ce 1er août 2018, il a procédé au reboisement de la forêt de Démoudoula. On raconte qu’il a fait planter 2500 plants de Mélina, un arbre si fragile qu’il craque et se déracine au moindre vent. Impossible de l’utiliser dans la construction.

Qu’en est-il de la déforestation et de la coupe massive du bois de chauffe et de la carbonisation ? Les mesures de compensation sont-elles prises pour faciliter la cuisson aux femmes ?

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